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KATE MILIE : RENCONTRE

KATE MILIE : RENCONTRE

Femme vue de dos, le nouveau roman de Kate Milie, emmène lectrices et lecteurs dans « un voyage sans concession » dans l’univers du peintre Toulouse-Lautrec et des femmes l’ayant inspiré. Et dans une dynamique « passé-présent », explore la condition féminine hier et aujourd’hui.

 

Pouvez-vous vous présenter, Kate Milie ?

Je suis une autrice belge. J’ai le bonheur d’avoir une dizaine d’opus à mon actif : des polars (ayant transformé Bruxelles en scène de crime), des romans (le dernier fut consacré à Léon Spilliaert), des guides de balades décalées, des nouvelles et un court récit jeunesse. Je suis également animatrice d’ateliers d’écriture et de Journal créatif®.

 

La couverture de votre livre est ornée d’une magnifique œuvre signée Toulouse-Lautrec…

Cette « femme vue de dos » est abritée au Musée d’Orsay. Elle est dénommée Rousse ou La Toilette. Toulouse-Lautrec l’a réalisée en 1889, date symbolique qui le verra sortir de ses années d’apprentissage. Il a 25 ans.

 

La découverte de cette peinture, fut-elle un déclencheur d’écriture ?

Oui. Certainement. Mais je suis incapable de dire « quand » cette peinture est venue à moi en tant que « porte d’entrée ». Pendant des années, elle a été exposée dans l’espace consacré à Toulouse-Lautrec. Je me souviens qu’à chacune de mes visites, j’allais la contempler sans nullement penser à l’intégrer dans un livre. Actuellement, elle n’est plus accrochée aux cimaises. C’est une grande voyageuse, souvent prêtée aux quatre coins du monde pour des expositions.

 

Elle est plus « qu’intégrée », toute votre histoire tourne autour de cette « femme vue de dos » !

En effet, elle constitue l’énigme, la colonne vertébrale, le motif de déambulations urbaines, la quête, l’enquête, le sens même de toute l’histoire ! Je ne sais pas très bien ce que j’ai écrit, un court roman (167 pages) ou une longue exploration d’une peinture !

 

Vous mettez en scène une narratrice contemporaine. Celle-ci a reçu une commande :  écrire sur la condition féminine à la fin du 19ème siècle et mènera son exploration à partir de cette « femme vue de dos ».

Oui. A travers une cartographie urbaine, beaucoup d’errances et de mises en abyme, elle explorera l’univers « lautrecien » et finira par découvrir qui fut cette Rousse qui a réellement existé, qui a marqué cinq années durant la vie du peintre et qui, paradoxalement, est la plus méconnue de ses modèles.

 

Votre précédent roman « Le mystère Spilliaert », également, à travers une histoire contemporaine, met en scène le grand Léon Spilliaert… L’art, les peintres, les peintures, apparemment vous inspirent de livre en livre ?

Et m’aspirent ! J’ai été envoûtée par l’œuvre de Léon Spilliaert ! (qui ceci dit, fut un grand admirateur de Toulouse-Lautrec). L’histoire de ce livre débute dans un atelier d’écriture. Trois personnes se rassemblent pour écrire sur Spilliaert. Toutes ont un lien secret avec le peintre… Un homme ne parvenant pas à oublier une femme disparue… La descendante d’une gueule cassée de la guerre 14-18 et la narratrice qui va se rendre sur tous les lieux bruxellois et ostendais liés à l’artiste.

 

Vos trois polars sont des invitations à de longues balades dans Bruxelles. Le mystère Spilliaert donne follement envie de pérégriner en bord de mer du Nord. Femme vue de dos, nous emmène à Montmartre, sur les Grands Boulevards parisiens. Cette mise en valeur des lieux, semble faire partie d’une dynamique personnelle ?

Absolument ! De plus, je suis incapable d’écrire chez moi (sauf pour les corrections). J’aime marcher, humer les ambiances, enquêter à ma façon, butiner les mystères, les vies des personnes associées aux lieux. Pour écrire sur Léon Spilliaert, j’ai séjourné un nombre incalculable de fois à Ostende. Ce goût des lieux est au cœur de mes récits.

 

C’est ainsi que vous êtes même devenue l’autrice d’un guide de balades décalées, « Bruxelles Love ».

J’ai un souvenir inoubliable de ce parcours d’écriture. Une vraie course contre la montre. Je devais recenser et décrire une soixantaine d’endroits idéals pour des « rendez-vous décalés » et les dénicher dans les 19 communes bruxelloises. La dimension « Love » n’était qu’un prétexte pour re /découvrir « Espaces verts et bleus, petits musées mystérieux, sculptures, statues, arbres remarquables, cimetières, hôtels légendaires, détails architecturaux, etc. ». Inutile de préciser que je me suis follement amusée !

 

Un dernier mot concernant l’écriture de Femme vue de dos ?

Certaines pages ont été écrites dans la guinguette du musée Montmartre. J’allais longuement m’asseoir sur le sofa rouge de l’atelier de Suzanne Valadon (qui fut une compagne de Lautrec). Puis, j’arpentais le jardin du musée, les sentiers malicieux, les escaliers en pierre menant vers les vignes, par la suite, j’écrivais en dégustant du vin montmartrois.

 

Retrouvez Kate Milie sur https://wordpress.com/home/katemilie.wordpress.com

Propos recueillis par Dominique Larzac  (article publié dans Bruxelles Culture de juin 2024) 

https://issuu.com/eag.gallery/docs/bruxelles_culture_5_juin_2024

 

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