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journal de bord, jeudi 2 juin 2011 (2)

Allez, ça n'a pas raté cette nuit. Un cauch'mar. Comme chaque fois où je peux dormir plus longtemps. Cette fois, ça se traduisait par ma guitare, dont les bords se déchiraient, dont les alentours de la rosace gonbflaient comme un ballon et dont le manche ondulait ou ... était presque prêt à être jeté à la poubelle.

 

Passons.

 

Le soleil et la chaleur sont là. Autant préparer cette journée de l'Ascencion en parfaite liberté.

 

Au boulot, hier, c'était pas de la tarte. Epuis'ment lié à la température. Difficulté d'avancer. Eh oui, entre profiter du soleil en se prélassant aux terrasses et ... faire pas moins de quatre kilomètres (c'est l'étendue des rues de ma tournée quand on met tout bout à bout) en marchant, y a de la différence.

 

Ne fut-ce que ... quand je dois pousser mon caddy dans les rues. Ah, il est pratique, le gaillard ! Il peut transporter, quantitativ'ment, beaucoup de choses. Mais sa suspension, elle est plutôt dure. Un peu comme certaines voitures (la 11 Légère, Citroën) du début du siècle dont les volants étaient lourds quand il fallait tourner. Parfois, dans le maniement quotidien de mon outil de travail, je retrouve ça, oui. Et quand on tombe sur des trottoirs de la chaussée d'Ixelles, de la rue de Vergnies, où y a beaucoup de bosses, beaucoup de trous, beaucoup de pavés qui remontent. Que, brusquement, le caddy s'arrête, qu'on le ressent dans son corps, que l'épuis'ment psychologique et physique arrive brutal'ment ... et qu'on ne peut pas s'arrêter, sans quoi c'est pour votre pomme, c'est du temps que vous perdez ...

 

D'ailleurs, on devrait s'en douter, j'ai eu fini à ... quatre heures dix. Comme par hasard, le chef a téléphoné (par la voie "numéro privé") pour savoir où j'étais.

 

Je vous resitue le dialogue quand il m'attendait sur le quai.

"Hugues, je te signale que, depuis plus d'une heure, j'attends ici, or, je dois aller voir mon gosse"

Je réponds : "OK, moi aussi, j'aurais voulu avoir fini plus tôt ... mais avec le soleil, je veux pas tomber ... et je songe à ma santé"

Il reprend : "Oui, mais tu peux rentrer plus tôt, régler tes comptes et terminer le reste ensuite"

Et je me surprends à dire ceci : "OK, OK ... d'habitude, j'agis en conséquence ... mais, franch'ment, j'étais persuadé que j'aurais terminé avant quatre heures ... j'ai consulté ma montre, comme chaque jour ... j'ai fait une mauvaise évaluation du temps ..."

Là d'ssus, il l'a pris avec le sourire. En me disant : "L'erreur est humaine". Bien bien. Il est vrai que, dans mon explication, je ne me justifiais pas. Ce que je disais était vrai. Il est pas con, le chef, il se rend compte, sans doute, que je ne lui raconte pas de bobards.

Autrement dit, la situation était clarifiée.

 

Mais ...

 

Quand je suis sorti, je n'étais pas très bien. Quand même. OUi, le chef avait défendu son point de vue. Qui se tient. Oui, j'avais pu donner mon son de cloche. Ca ne se refuse pas. Nous étions tombés sur un accord. Encore mieux. On n'est plus dans un rapport scolaire où le professeur (j'ai tant connu, ça) use de son pouvoir pour crier, parler à sens unique et j'en passe. Mais, qu'à c'là ne tienne, j'aime pas pour autant ces (re)mises à l'ordre. Une partie de moi (une grosse, même) a le sentiment d'être pris en faute ... alors que j'ai fait ce que j'ai pu. J'avais le coeur qui battait à du deux cents à l'heure. J'étais dans un état de sensibilité extrême. Tout aurait pu déclencher le feu aux poudres, chez moi, à ce moment-là. Heureus'ment, j'ai pigé que le soleil, qui a ses répercussions sur le corps, le métabolisme, la respiration était le premier responsable de ça.

 

Préalablement ...

 

En tournée, hier, comme chaque jour, pas mal de p'tits scénarios quotidiens et importants (même si on les repère dans la s'conde où ils se passent et qu'on les oublie une rue plus loin) se sont présentés.

 

Devant une façade où y avaient huit boîtes aux lettres, brusquement, mes pieds collaient au sol, comme si on avait balancé du chewing-gum sur la surface.

 

Y a quelques jours, j'ai cru respirer une odeur d'encens lorsque je me suis arrêté au 282, chaussée d'Ixelles. A proximité d'un salon de coiffure.

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