Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Je te conduis

A Saint Laurent sur Manoire vit une princesse,
Non pas l’étoile qui brille de son regard aveuglant
Telle actrice qui décline des vers ou crève l’écran,
Mais une simple femme qui parsème le ciel de sa tendresse.

Elle arpente le jardin au pied du château en reine,
Un petit ventre rond dissimule un futur seigneur
Lui donnant parfois, penchée de fatigue, un air de langueur
Sans que rien au fil des jours ne ressemblât à de la peine.

C’est la promeneuse de Manoire attachée à l’esprit du manoir.
Pour qui ne le connaît encore le voilà qu’il plane
Et tombe sur nos têtes par elle comme un assommoir,
Parlant dans ce subtil silence au fer forgé de nos âmes.

Son petit garçon de cinq ans ne lui tient pas la main,
Ne vagabonde pas et ne court pas à la rivière bordant l’édifice.
Ses yeux balaient l’univers comme des torches un précipice,
Fouillant pour sa mère qu’il protège le moindre recoin.

Les voilà qu’ils s’éloignent nous laissant figés,
Ne sachant comment saisir nos pensées les pires
A la vue de ce jeune enfant au visage fermé
Et une châtelaine au seul regard de tout conduire.

A Saint Laurent sur Manoire roule un fauteuil appareillé;
Ici chacun connaît la fortune non la détresse.
Une simple femme qui parsème le ciel de sa tendresse
Apaise nos peurs et nous donne le force d’avancer.

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

  • Merci Adyne pour votre sensibilité,
    Passez aussi un bon week-end,
    Mes amitiés
    gilbert

  • Une histoire hors du commun et qui nous interroge.

    Merci Gilbert.

    Bonne fin de semaine.

    Amitiés.

    Adyne

  • Merci Liliane d'avoir apprécié ainsi que Michel cette leçon que j'ai prise au hasard d'une rencontre. Je l'ai transportée grâce à vous plus loin que ce jardin inconnu. Si elle savait ?
    Mes amitiés,
    gilbert

  • Merci Claudine, merci Louis d'avoir apprécié.
    Au départ j'avais écrit : sa fortune non sa détresse. Car en dépit de son handicap profond elle était capable de faire un enfant et même un second. Je la voyais donc comblée et pas affectée d'une situation pouvant sembler catastrophique pour une personne valide. Ensuite j'ai corrigé pour : la fortune non la détresse . L'amour  n'a pas de frontières et c'est la seule fortune valable. La détresse c'est quand il n'y a pas d'amour. Les handicapés sont ceux qui vivent sans amour, c'est ce qui m'a amené à rectifier. Peut-être ne l'avais- je pas compris tout de suite ? Sans doute, car ceux qui la côtoyaient au quotidien le savaient depuis longtemps, eux.
    Amitiés
    gilbert

  • "Ici chacun connaît la fortune non la détresse."

    La recette du bonheur passerait-elle au travers des mots de ce poème.

    "Son petit garçon de cinq ans ne lui tient pas la main,
    Ne vagabonde pas et ne court pas à la rivière bordant l’édifice.
    Ses yeux balaient l’univers comme des torches un précipice,
    Fouillant pour sa mère qu’il protège le moindre recoin."

    Magnifique Gilbert.

    Amicalement,  Claudine.

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles