J’aurais voulu quitter mes habits de tristesse,
Ne pas me sentir seul lorsque tu dis tendresse,
La vie est infidèle au bon vouloir du cœur,
Sous ma fenêtre chante un grand merle moqueur…
J’aurais voulu cueillir des roses sur tes lèvres,
Ensemencer le ciel d’aubépine et de rêves
Mais le temps est cruel avec celui qui aime,
Des promesses d’hier, ne reste qu’un poème…
J’aurais voulu t’aimer à en perdre la tête,
Faire de chaque jour une nouvelle fête,
Je t’ai vu doucement ne plus dire demain,
Pas à pas t’éloigner en délaissant ma main…
J’aurai voulu partir avec toi pour Venise
Et peut-être m’assoir sur le banc d’une église
Mais sur les quais déserts, s’éloigne ton regard,
Seul résonne l’écho d’un train sur le départ…
J’aurais voulu garder ton petit cœur pour cible
Mais je suis maladroit, cela devient risible,
Comme peau de chagrin mon carquois est usé,
Je n’en ai plus la force et mon arc est brisé…
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