J'ai tellement soif
(musique, paroles, voix, guitare: Antonia Iliescu)
J’ai tellement soif
Je voudrais boire la nuit
Avec tout son fleuve noir
Qui la porte sur les bras
Je voudrais mordre
Le croissant de feu de la lune
Je voudrais siroter les étoiles
De ce verre d’obscurité embrasée
Mais la nuit me dévore, me dévore, me dévore…
La nuit me dévore
Dans les cris des lointains horizons
Et des stridents parfums d’été
Le sommeil m’est ravi
Le sommeil m’est endormi
Par cette merveille noire : la nuit.
Je voudrais siroter les étoiles
De ce verre d’obscurité embrasée
Mais la nuit me dévore, me dévore, me dévore…
Commentaires
J’ai un livre écrit en français (et, chose bizarre, pas en roumain). Il s’agit de « Dora-Dor ou le chemin entre deux portes ». Mon premier livre, que j’ai écrit en roumain, dont le titre est « Curcubeul cu oameni » (en traduction : « L’arc-en-ciel aux humains »), est un recueil d’histoires, mélange de vérité et de fantaisie (j’ai mis quelques traductions de certaines histoires sur ce site et sur mon site web). Un autre livre, toujours en roumain, aborde un tout autre genre : essais et pensées (son titre : « Stropi de gând si muguri de constiinta » = « Gouttes de pensées et bourgeons de conscience »). Et, en fin, un livre de poèmes (en roumains et en français), comprend des poèmes et des textes de mes chansons : « Nãscãtorul de perle » = « L’enfanteur de perles ». Ai-je répondu à la question ? Et, last but not least, merci pour votre intérêt et pour cette petite provocation (je sens derrière une sacrée gentillesse…).
Enchantée Antonia, ce que je découvre de vos oeuvres donne envie de lire les oeuvres citées mais c'est en roumain, je suppose, ou bien aussi en Français ? Merci de vos dons en partage !
Je suis comblée, Rébecca ! Cette chanson est, en effet, l’empreinte subtile de moi-même, à l’âge où l’amour, le vrai, était encore une grande inconnue. Merci pour l’avoir aimée. Mes amitiés,
Une chanson toute en mystérieuse poésie
d'une belle voix de feu couvé, subtile, interprétée.
Un dessin tout en finesse l'illustre, inspiré
Heureuse d'enfin découvrir ce que vous portez !
Avant de commencer à écrire ma réponse pour vous, j’ai regardé un instant le ciel ; et j’ai vu la lune immense, ronde et brillante (comme celle du dessin). Elle m’a dit qu’elle avait quelque chose à dire… Parfois la nature parle à notre place; la lune disait "merci, Claude".
Nous avons tous très soif et voudrions boire à nos nuits ...
Merveilleux texte, Antonia, avec toute l'ambiance que ce dessin et ta voix savent y déposer.
Claude Miseur
Merci Joëlle, pour ton passage, pour tes mots. Cette fois-ci je me distille en chanson, en dessin et en paroles (qu’en restera-t-il de moi ?...)
Merci, chère Rosyline. La nuit m’a toujours fascinée, depuis mon enfance. Si je n’avais pas écrit cette chanson quand j’avais 20 ans, je l’aurais écrite maintenant (qui a dit que « l’âme n’a pas d’âge », a dit vrai). Mes Amitiés,