Il marche vite, si vite
Que du haut de ses courtes jambes,
Elle a du mal à le suivre.
Ses petits pieds emboîtent son rythme,
Ils trébuchent, se tordent, s’emmêlent,
Folle cadence soutenue face au vent.
Par les frottements réguliers du cuir
De ses nouvelles bottes,
Leur peau meurtrie souffre.
Son souffle court engloutit ses mots,
Dans sa poitrine, son cœur cogne,
Bat la chamade, s’emballe.
Il marche vite, trop vite.
Du haut de ses courtes jambes,
Elle ne saurait plus le suivre.
Une course folle entraîne ses pas,
Rien ne semble pouvoir l’arrêter,
Il fonce droit devant lui.
La terre frémit sous le tourbillon
De ses chaussures qui décollent
Et se posent, tambour battant.
Épuisée, elle s’écroule
Sous un vieux tilleul, un arbre à clous,
Gardant pour lui tous ses secrets.
Lui s’évapore dans le flou de l’horizon
Comme une perle de rosée
Au cœur de la feuille d’alchémille.
Deneyer Viviane 06/09/2011
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