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Hommage JGobert

Errante, le regard vide, les mains dans les poches depuis ce jour maudit, je parcours seule les rues bruyantes de la ville à la recherche de ce qu’était ma vie. Celle-là même qui était nôtre depuis tout ce temps. Les trottoirs pavés de bonnes ou de mauvaises intentions n’ont plus de mystère pour moi. Dans cette course insensée, l’automate que je suis, marche des heures sous cette pluie froide qui lave les larmes de mon visage et les images de mon passé.
J’essaie de comprendre.
Le silence a envahi mon existence et rendu sourd les bruits de mon cœur. Telle une nature envahissante, elle s’infiltre partout me laissant dépourvue de toi et de ton amour. Ce besoin de t’entendre, de te savoir là me manque.
Je dois accepter ton absence.
La vie se poursuit dehors. D’autres bruits douloureux transforment les tiens. Ils me font sursauter quand mon cœur ou mon âme s’emballent et me laissent supposer que tu es revenu, que tu vas apparaître derrière cette porte le sourire aux lèvres.  Je cherche des mots faciles pour me souvenir de toi, de ce qui fut nous. Cette histoire qu’ensemble, nous avons écrite pour les jours de printemps, d'été, d’automne et qui s’en est allée un jour d’hiver.
La vie reprend, difficile et troublée d’images irréelles. Le soleil timide montre parfois le bout de son nez et me jette encore dans les larmes comme dans une pluie de grisaille. Le silence est avec moi, bouleversant le sens de ma vie.
Un silence lourd que je porte seule, tristement depuis ton départ et que je n’arrive toujours pas à partager.
Mes rêves sont emplis de toi, riant et chantant dans une douce chaleur. Nos derniers moments innocents et ignorants du mal qui se préparait, ont été notre ultime bonheur. Des images de toi à jamais gravées dans mon âme. J’ai poussé aussi les murs de mon cœur pour y mettre nos secrets.
Dehors, non loin d’ici, dans cette ville accueillante, dans ce vaste endroit éclairé, le destin a choisi et frappé. Aveugle, cruel, dans un bruit de verre et d’enfer, le silence est tombé et a tué ce qu’était ma vie.
Reste cet amour intact qui un jour deviendra espérance.
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Commentaires

  • Bonjour Josette,

    La disparition d’un être cher est toujours l’épreuve la plus bouleversante et la plus redoutable qui soit. Personne n’est à même de dire ce qu’il convient de faire en cette terrible situation même si nous sommes tous confrontés un jour à la perte, à l’absence irréversible d’une personne qui a compté énormément. Tant de choses qui tiennent notamment aux circonstances de cette disparition, aux liens que l’on avait avec la personne disparue, font que chaque épreuve de deuil est singulière. Aux personnes endeuillées, deux choses simples sont souvent dites à savoir je pense beaucoup à toi, à vous, et puis prends soin de toi, prenez soin de vous, courage, et je considère que c’est faire preuve de compréhension et d’attention vis-à-vis de ceux dans l’épreuve …

    Inutile de vous dire je pense que votre texte m’a touché, et que j’y trouve là l’expression d’une personne de grande qualité humaine, tant aimante, tant reconnaissante de ce qui l’a été offert, donné, qu’elle peut cette forme de résilience à garder ce qu’elle est d’amour intact…  

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil     

  • Merci. Je ne voulais surtout pas vous culpabiliser en rien. 

    Amicalement,

    jp

  • Cher Monsieur,

    Mes pensées vous accompagnent dans cette épreuve. Je me sens un peu comme l'enfant pris en faute par ce qu'il a fait ou dit. Je compatit à votre peine et je vous envoie beaucoup de courage pour affronter le temps qui passe.

    Il y aura de belles choses à vivre. Je vous le souhaite.

    Amicalement

    Josette

  • Votre témoignage me touche beaucoup. J'ai perdu une de mes deux filles voici bientôt un an et je peux ressentir votre désarroi. Cet élan constant qui me porte vers elle, devenu désormais  sans objet creuse en moi un vide que je ressens physiquement.

    Courage néanmoins: comme vous le dites si bien, il reste l'amour mais aussi de belles choses qui doivent encore être cueillies.

  • Merci Adyne pour votre lecture et votre commentaire.

    Amitiés

    Josette

  • Une douleur tellement bien exprimée, reste cette espérance.

    Merci pour ce beau texte.

    Amitiés.

    Adyne

  • En parler rend les faits humains, à notre portée et nous permet de nous extraire de cette folie incroyable.

    Amitiés Gilbert.

  • Merci Joelle pour ces mots.

    Amicalement

    Josette

  • Merci Jacqueline pour ce partage.

    Amicalement

    Josette

  • Les souffrances sont incessantes. Est-il possible de s'en consoler à l'idée que nous y sommes étrangers, de par le fait que nous n'y pouvons rien ? Il me semble que oui. Ce destin auquel nous attribuons ces faits incontrôlables est notre dernier recours afin de ne pas sombrer dans la folie.
    Amitiés, gilbert

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