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Hommage à Emile Kesteman Partie I

Emile Kesteman est décédé le 21 décembre 2011.

Il était mon ami, ami sûr et attentionné envers tous les écrivants. C'est une grande perte pour tous les écrivains en Belgique dont il fut le mentor éclairé. 

Je tiens ici à évoquer tant que peu se faire son oeuvre écrite. Je me servirai pour cela de la partie lui consacrée dans un de mes 74 CD-ROM dédiés aux écrivains que j'ai eu la chance de côtoyer. 

Je retrouve ici, non sans émotion ces photos et textes contenus dans mon "Testament des Poètes"

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Penchons-nous d'abrod sur sa bibliographie

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Son premier livre: "Et les sarments bourgeonneront" parut en 1958 aux Editions Ceuterick.

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En voici quelques extraits:

Habillées.

Formaient

Un cercle

Très,

Très petit

Et se trouvaient

Sans se toucher

Fort près,

Le plus près possible,

L'une de l'autre

Pour dire

Et redire

A mi-voix

Un secret.


Je voulais échapper à la ville, à son air confiné et à ses façades poussiéreuses. Je me dirigeais vers le bois pour y trouver la solitude et le silence; pour y retrouver la nature, qui reste pour moi une source d'équilibre, une garantie de santé morale, intellectuelle et physique.

En descendant la dernière rue, avant de pénétrer sous les arbres d'une longue allée, je rencontrai Jacques. C'était un jeune homme mince et blond, aux cheveux légèrement  bouclés. Il m'aborda et venait d'acheter des bonbons.

Voilà bien longtemps que je ne l'avais plus rencontré et même je l'avais complètement  oublié. En réalité, je ne l'avais jamais connu de très près. Je savais qu'il avait été enragé de sports, qu'il avait habilement lié des relations avec un maître de conférences à l'époque de ses études universitaires et que ses relations l'avaient servi pour l'obtention de ses
diplômes, dans ses connaissances de la langue anglaise et dans sa nomination comme professeur. Il ne s'ouvrait pas facilement et cherchait ses divertissements en dehors de la famille. Il y avait chez lui une indifférence assez forte à l'égard de ce qui était dévouement gratuit. Voilà au moins, l'image que je m'en faisais et je fondais mon opinion sur mon
expérience et sur les bribes de conversation que j'avais avec mon frère.

Car, mon frère était un ami de Jacques.

Il avait été fiancé; s'était mêlé à la vie des célibataires dans le grand Anvers. Mais tout cela était fini depuis longtemps. Et maintenant il promenait son âme désabusée, mais résignée, à travers les pays de l'Europe, entre un athénée d'une très petite ville de province, une maison à la périphérie de la cité et un stade de football. Il ne savait pas très bien où aller: au match, au bois, ou... je l'aurais mené où je voulais. La route nous guida et nous attira loin dans la campagne. Je n'apercevais pas les champs, ni les arbres -je parlais de l'école, des collègues et de la littérature contemporaine. Puis nous sommes repassés par un ancien  relais où on nous servit un filtre. La conversation alla bon train jusqu'au moment où nous nous quittâmes. Il me laissa l'impression d'un être sérieux qui n'a pas trouvé de but capable de l'engager à fond dans une action. Il y avait en lui un vide qu'il n'essayait pas de combler, un isolement dont il était sorti parce qu'il me connaissait depuis longtemps. Les voyages ne l'avaient pas formé, mais détérioré, abîmé parce qu'on ne l'avait pas habitué à être attentif à la vie de l'âme; parce qu'il lui manquait cette générosité qui rend la sympathie possible; parce que son existence ne s'inscrivait pas dans une longue tradition qui rend l'équilibre au sommet plus facile.


Litanie des Boutons

Délivrez-nous

Du froid, Boutons des pardessus;

De la pluie et de la neige,

Boutons des imperméables;

De l'air rustique et paysan,

Boutons des vestes et des gilets.

Cachez

A l'oeil du profane

Les culottes

Du curé

Et son chandail troué,

Couvrez

L'épaule

De la midinette

Et préservez

La vertu

Du vieux monsieur

A l'oeil

Toujours en éveil.

Boutons

Du soutien,

Gardez au corps féminin

Sa netteté

Et son attrait.

Et enfin,
Boutons

De je ne sais quoi,

Boutons

Des brayettes,

Préservez le vieillard impotent

Des derniers outrages

Ainsi que le professeur

Distrait

Après la récréation.

Boutons de costumes

Et des pardessus;

Boutons des robes

Et des manteaux;

Boutons des parures

Et des sous-vêtements,

Que serait notre vie

Sans la vôtre?

Vous y mettez

De la distinction,

De la vie

Et de la dignité;

Vous êtes

Ce que le point

Est

A la lettre i.


Discours de Tyl

Sous l'arbre

Noir

De l'hiver finissant,

Par un soleil

Radieux

Et sous un ciel

Bleu,

un oiseau pépiait.

Nele

Auprès de moi

Ecoutait

Les douces paroles

Que je lui disais.

Et je sentais

Que la nature,

Comme Dieu,

Nous voulait unis.

Nele

Ecoutait

Et se taisait,

Mais son regard

Bleu

Me parlait

Du soleil

Et de la mer,

Des horizons

Que je ne connaissais pas.

Et son silence

M'était encore

L'écho

Le plus éloquent;

Car

Ce qu'elle sentait

Et ce qu'elle voulait

Me dire

Etait ineffable.

Nele,

Ma douce Nele,

Ne meurs pas;

Mais vis

A mes côtés

Pour que je reste

Fidèle

A la mère Flandre,

A ma langue,

Et à ma religion.

La Chanson de Nele

Tyl est venu me voir,

Tyl m'a parlé,

Et il m'a regardée,

Sous les arbres

Dans le bois

Solitaire

Et vallonné.

Tyl est venu me voir,

Tyl m'a parlé,

Tyl m'a regardée.

Et je lui ai souri;

Et je l'ai oublié

Le vaste monde

Parce que

J'aime par-dessus tout

L'intimité

De deux coeurs.

J'ai souri,

Mes yeux ont souri

Et les pommettes rosées

De mon visage;

Et tout mon corps

Lui a souri.

Tyl est venu me voir,

Tyl m'a parlé,

Tyl m'a regardée.

Et j'ai vu

Au fond de ses yeux

Briller

La flamme

De son amour tout pur

Et impérissable.

Tyl est venu me voir,

Tyl m'a parlé,

Tyl m'a regardée.

Et je suis heureuse,

Je suis heureuse,

Heureuse,

Je vous le dirais

Sans cesse.

Laissez-moi, Seigneur, exprimer ce que je vois et ce que je sens,

La beauté du monde, mais aussi son néant

Afin que ces corps, sur le seuil du charnier,

S'élève jusqu'à vous, la fleur

Pure, rouge et vivace

De notre amour immense.

Un jour viendra où cet amour,

Epuré par la souffrance,

Montera comme une flamme vers Vous.

Et cette flamme viendra se joindre

Aux innombrables semences de feu

Que vous aviez confiées aux hommes,

Et qui maintenant, fécondées et germées,

Brûlent en votre Coeur infini.


Naissance

Et voilà

Qu'en votre foyer

Geneviève

Vient rejoindre

Anne et Françoise,

Pour multiplier

Les rires et les cris

Et donner

A votre amour

Ce que lui confère

Une vie nouvelle,

L'équilibre serein

Et le mystérieux approfondissement.

Son deuxième ouvrage: NamestelK Lemel publié encore aux Editions Ceuterick à Louvain en 1970:

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En voici quelques extraits:

Tantôt sur le quai, il avait songé à tous ces gens qu'il rencontre chaque jour dans le train. Des parlementaires, les uns distingués en train de rédiger des discours; d'autres plus rustres, mais plus près du peuple, encore sensibles à son bien-être. Des gens arrivés à forces de courbettes, les uns craignant de montrer leur vide intérieur, d'autres n'en étant pas du tout conscients. Des copains, des collègues, des ronds-de-cuir, des insipides, des velléitaires... A certains moments le compartiment est un endroit où l'on cause agréablement, mais il se transforme parfois en fourgon ou en voiture à bestiaux. "Velut pecus...", disait déjà Salluste. Et Namestek Lemel n'avait jamais oublié ces premières phrases que l'auteur romain consacre à la conjuration de Catilina. A l'université d'ailleurs, il avait eu la chance de rencontrer un professeur de latin doublé d'un poète. Ainsi avait-il accompagné Virgile dans les Enfers où les amants séjournent près des rivages myrteux, mais il avait aussi pénétré avec Juvénal dans la réalité quotidienne et sordide de la vie à Rome. Il aimait ces scènes, sans fard ni masque, croquées sur le vif; cette poésie qui éclate dans les endroits où l'on ne s'attend pas à les voir fleurir. Dans les haras des riches Romains, dans les locaux mal éclairés où des esclaves savants s'éreintaient la santé, les yeux et les bras à endoctriner les enfants pour des rémunérations trop réduites.


(...) Ses dîners bruxellois, il aimait les prendre chez les Toyp, des amis, professeurs comme lui. Le mari était un peintre surréaliste -si un artiste de sa classe peut être caractérisé par une étiquette comme celle-ci. Car ce mot ne disait pas la profonde originalité de cet homme, qui dans le silence de son atelier et ses soirs de méditation poursuivait une oeuvre personnelle, loin des succès de foule; ce qu'il ne recherchait pas le moins du monde. Mais il essayait d'exprimer - plus dans ses dessins encore que dans ses peintures- le monde tel qu'il le voyait: triste, dramatique, livré à l'hypocrisie, à l'horreur et à la naïveté, vidé de ce que toute âme bien née appelle la vie. La colombe de la paix disparaissait dans un nuage de fumée et, de nos mains d'adolescents flétris, le sang coulait.


Mais cette conception de la vie, où la notion de paternité n'entrait nullement, ne le conduisait pas au suicide. Il y avait l'art et cette soif dont sont tourmentés pour leur bonheur et leur enrichissement les vrais artistes, la soif de communiquer leur vision personnelle, unique, irréductible à aucune autre. Il y avait sa femme, devenue quasi son seul modèle, à qui il communiquait son feu sacré et qu'il avait tirée de l'ornière bourgeoise avant qu'elle n'y meure. Il y avait son gosse et son chez soi où tout était, comme pour Baudelaire près de sa soeur bien-aimée, harmonie, douceur et émerveillement. L'art 
éclatait dans les dessins qui pendaient aux murs, dans les tissus des tentures et dans les cailloux, innombrables, auxquels son talent donné des visages de femmes aux regards les plus variés. L'oeil jouait dans son oeuvre un rôle important. C'est lui qui scrutait les démarches du subconscient; c'est lui qui observait vos moindres réactions, vos moindres gestes en ce qu'ils révélaient de votre vie intérieure. Il disait ce que l'on ressentait confusément; il vous confiait ce que vos lèvres n'osaient dire et vous apportait ainsi une nouvelle libération dont nos vies, si encombrées de complexes, ont un brûlant besoin.


Namestek Lemel avait beaucoup réfléchi à ce monde qui vivait autour de lui. Et il ne cessait d'y trouver, pour son esprit curieux, avide et inquiet, une nourriture qui profitait à sa santé morale et intellectuelle. Il aimait de penser en d'autres catégories que celles admises dans le monde de ses éducateurs. Je ne dis pas le monde de son enfance; car Namestek descendait d'une famille où, en dehors des traditions de foi, on avait toujours été ouvert aux conceptions de vie les plus différentes. Et même à l'égard de l'Eglise on avait adopté une attitude de déférente indépendance. On ne confondait d'ailleurs jamais ce qui constituait l'essence de sa mission et les vues trop particulières, souvent mesquines, dans lesquelles certains de ses représentants l'avaient fait entrer au cours des siècles. Quant à sa mère, elle descendait d'une famille éprise d'art et de culture, passionnée pour l'histoire de France Elle avait toujours vécu dans un monde où la Foi jouait un rôle. Mais le climat seul en était imbibé, et cette Foi ne se traduisait plus par une pratique entièrement soumise aux directives de l'Eglise.

Namestek était arrivé à la conviction que la fréquentation du monde où il vivait lui était devenue indispensable; car il est difficile de sortir de soi, de ses façons de penser si les autres ne vous y obligent pas. L'homme tombe si facilement dans cette immobilité paralysante qui caractérise le dogmatisme outré de tant de gens.


Et pourtant quelle nécessité de dépasser les formules des dogmes pour en saisir l'essence; pénétrer dans la complexité du réel, du vivant et ne pas s'arrêter aux signes dont nous nous servons pour l'exprimer. D'ailleurs, il est absurde de prétendre avoir trouvé toute la vérité, la vérité intégrale dans tous les domaines. Même si par grâce ou par hasard, nous l'avions saisie à un moment, il faudrait sans cesse se transformer pour continuer à la saisir. Dans le
réel tout évolue et tout fuit. Il faut infatigablement faire un effort de concentration; essayer de fixer ce qui déjà est passé et n'offrira jamais que des analogies avec des phénomènes de l'avenir. Je me vois face au réel comme l'enfant chassant des papillons ou même, si vous me permettez la comparaison, comme Dindenault, incapable de garder dans sa barque les moutons attirés dans l'eau par la ruse de Panurge.

Quelle que soit notre intelligence, quel que soit le zèle dont nous faisons preuve, quels que soient les moyens dont nous disposons, nous finirons toujours par être vaincu. L'objet de notre recherche est trop vaste, trop varié et trop mouvant. Et sans doute en est-il bien ainsi pour nous introduire dans un domaine plus caché et plus mystérieux du réel, où nous ne
pénétrerions pas sans l'acceptation de nos limites, clef de notre bonheur.

Les Toyp, Ela, les voyageurs du train ne constituent pas à eux seuls un monde; mais ce sont des êtres qui pour Namestek Lemel, placé dans une situation, prenaient d'un point de vue particulier, une très grande importance. Ils se détachaient dans une certaine mesure des êtres innombrables qu'il connaissait ou côtoyait chaque jour. Ils étaient pour lui des antennes d'autres mondes tous aussi réels où il ne pénétrait pas. Car l'homme est limité dans le temps et l'espace. Lui, à son tour, vivait dans des groupes possédant une véritable unité organique. Et il était sans aucun doute pour les Toyp et Ela une voix et un oeil, venant d'ailleurs, mais cette voix était sans arrogance et cet oeil discret dans son regard pénétrant. Il ne concevait plus l'univers sans une compénétration; sans une certaine osmose entre des groupes organiques qui se constituaient au hasard des vicissitudes de la vie. Et il vivait dès lors avec enthousiasme dans le temps présent où le passé se rencontrait et l'avenir se préparait.


"Nul ne peut communier avec le Père s'il ne garde sa Parole... celui qui croit être sans péché n'est pas dans la vérité... Mais si tu reconnais tes fautes, tu entres de nouveau dans la Vie du Père." Namestek se souvenait souvent des paroles de St Jean qu'il avait lues et méditées. Et bien que dans son adolescence, il se fût plus adressé à Luc pour nourrir sa vie spirituelle, pour l'instant il revenait sans cesse aux textes du disciple bien-aimé où la charité éclatait telles les eaux d'un fleuve qui, portant un limon fertile, viennent le déposer sur un sol aride et desséché. Cela lui permettait de se sentir si près d'un pasteur, son ami, et il était fort conscient des valeurs qu'ils avaient en commun. Elles étaient d'un trop haut
prix pour ne pas se laisser guider par cette unité qui existait malgré la diversité des religions.

Namestek ne se privait d'aucun moyen en son pouvoir pour investiguer la vie et enrichir la sienne; cela correspondait à une irrésistible vocation qui prenait un caractère sacré; à quoi beaucoup de ses coreligionnaires n'étaient pas du tout sensibles.

Mais pendant des périodes plus ou moins longues, ses occupations, son état physique lui permettaient de s'adonner régulièrement à des méditations; elles n'étaient pas un exercice imposé du dehors; aucune autorité même ne l'y invitait. C'étaient plutôt des actes positifs d'amour pour celui par qui tout s'explique et qui fait descendre la paix dans nos coeurs.
Cette paix qui ne peut se confondre avec l'immobilisme, mais qui est en éveil continuel, inquiétude en veilleuse. Cette paix qui ne peut se satisfaire d'une impression, mais qui chaque jour, à chaque instant, doit être conquise par l'incarnation parfois douloureuse d'un idéal.

En des soirs de recueillement, devant la lampe du sanctuaire dont la flamme rouge scintillait dans une nef obscure, Namestek prenait conscience de ces exigences. Et il n'était pas dupe de ses sentiments, ni de son imagination, puissante pourtant. Non! ce qui l'intéressait, c'était la vérité ontologique de tout cela.

Alors il connut des moments où il se sentait prêt à tout sacrifier; je m'expliquerais mieux si je disais qu'il jugeait tout à sa juste valeur; il entrait dans la vérité des ordres; il ne confondait pas l'absolu, ni le contingent; l'accident, ni la substance.

Et ainsi, quand un jour un de ses amis religieux lui dit: "Il ne faudrait pas tourner le dos au monde pour entrer en contact avec l'autre. c'est le fait des "ascétistes". Mais offrir au Père le monde, auquel on s'est attaché en mesurant sa vraie valeur; et en ne confondant pas l'en-soi et le contingent." Namestek était pleinement préparé à comprendre ces paroles et à se sentir une fois de plus libéré par cette amitié plus ancrée et plus intensément vécue.

Janvier 1959.

A suivre

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Commentaires

  • Je suis triste d'apprendre la mort d'Emile Kesteman!

    J'ai le souvenir d'un homme ouvert et chaleureux.

    C'est une grande perte humaine et littéraire!

     

  • Un grand Homme des Lettres, un coeur généreux et attentif à chacun, un sourire, un regard bien-veillant, Emile Kesteman  nous laisse sans voix, dans le désarroi et laisse un grand vide, comme beaucoup l'ont déjà évoqué ici.

    Ttoutes mes condoléances et pensées émues à Robert Paul, à la famille d'Emile Kesteman, à ses amis proches et amis de Lettres.

    Il avait fait ses études romanistes la même année que ma Tante, c'étaient des amis de longue date.

    Une personne de cette qualité demeure en nous, à jamais. Tout ce qu'il a construit nous reste en héritage, matériel et immatériel.

    Bien cordialement,

    Pascale

  • Et ce n'est que petit à petit que nous mesurerons le vide qu'il laisse et laissera derrière lui. Car le monde des Lettres, comme tous les autres d'ailleurs, a besoin d'air pur et de générosité. 

  • Un très grand vide au sein des Lettres belges. Un grand Monsieur, qui avait du coeur et de l'humour. Attentif aux jeunes écrivains (je peux enn témoigner). C'est si rare.

  • Un très grand vide dans les Lettres belges, que ce soit à l'Association des Ecrivains belges, au Grenier Jane Tony ou ailleurs, et pourquoi ne pas le dire et l'écrire, dans nos coeurs, tout simplement.  Si j'ai (re)commencé à écrire, à avoir confiance en moi à ce niveau,  c'est bien grâce à Emile. Et je ne suis qu'un parmi tant d'autres qu'il aura encouragé, guidé, rassuré ... Un grand Monsieur. Chaleureux et constructif. C'est si rare.

      

  • Le discours de Thyl, est ce texte qui rallume en ma mémoire les paroles de Monsieur Emile Kesteman lors de la journée d'hommage à Charles De Coster, le 15 mai 2004.

    En la maison communale d'Ixelles, Monsieur Kesteman a exprimé,dans son allocution, l'amitié qui reliait Charles De Coster et Camille Lemonnier.  Désormais: " Et son silence M'était encore L'écho le plus éloquent" sont les mots qui prennent toute leur importance.

    Mes sincères condoléances à Monsieur Paul Robert.

    Michelle Decoster

  • En lisant ces extraits, j'ai découvert la beauté du style d'Emile Kesteman ... vous avez raison c'est un grand poète ... sincères condoléances 

  •  

    Un bel hommage pour un grand poète !

    J'ai aimé le poème des boutons :-)

  • Je ne connaissais pas Emile Kesteman, a qui vous rendez un bel hommage, mais en lisant les quelques extraits de textes ,comme Litanie des boutons, je crois qu'il aurait pu être un ami .

    C'était un grand poête

  • Nous avons passé beaucoup de soirées a la Fleur de papier doré mon épouse et moi avec Anita  Nardon

    Lucienne Walmak et Nicole Fontange et d'autres poètes et peintres

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