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HISTOIRE COURTE 15 (première partie...)

LE CRIME PARFAIT.

Le docteur fut très vite appelé, mais il ne pu que constater la mort de Louise.

La bouteille de vodka sur la table de nuit était au trois-quarts vide et dans le bac à glaçon plus aucun ne surnageait encore! La boite de somnifères était vide comme l'était le verre de cristal qui s'était brisé sans rien mouiller...

Louise reposait. Aucun rictus ne déformait ses lèvres maquillées avec soin, mieux, elle semblait ébaucher un sourire!

Le suicide semble évident, était-elle dépressive? Un drame dans sa vie interrogea le médecin.

Dépressive Louise, le roc comme nous avions coutume de l'appeler; celle sur qui l'on peut compter et qui va toujours bien, impossible répliqua son amie Régine qui avait eu le triste privilège de la découvrir ce matin. D'ailleurs voyez vous-même, je n'ai trouvé aucune lettre et elle ne m'a même pas téléphoné pour décommander notre rendez-vous de ce matin, nous étions sensées aller à la gym! Il y a deux jours nous avons déjeuné ensemble, elle était enjouée...

Votre amie avait-elle l'habitude de boire intérrogea le médecin? Elle n'était pas alcoolique si c'est le sens de votre question, en société elle buvait 2 ou 3 vodkas maximum; je ne l'ai jamais vue ivre ou incohérente!

Alors il reste la possibilité d'un drame, d'une nouvelle qui l'aurait déstabilisée dit le médecin... A-t-elle de la famille? Je vais prévenir la police, peut-être y aura-t-il une autopsie enchaina-t-il!

Régine se sentit pâlir, comment prévenir le fils en voyage aux Etats-Unis avec sa petite amie! Restait le frère de Louise, qu'elle fréquentait peu, toujours en voyage lui aussi... Finalement Régine préféra donner leurs coordonnées au commisaire.

C'était une jeune femme au physique agréable dont la myopie adoucissait le gris intense des prunelles. Elle fit très bonne impression à Régine; elle examinait tout avec son équipier, mais ce faisant il y avait dans son attitude une sorte de respect.

Votre amie ne possède donc pas d'ordinateur demanda-t-elle à Régine? Si, si un portable, mais c'est vrai iln'est pas dans le bureau... ni d'ailleurs dans l'appartement lui répondit la commissaire; y a-t-il un garage, votre amie avait bien une voiture? Oui bien sûr, elle vient même d'en changer; à la mort de Jacques son mari, elle a donné la BMW à son fils et vient de troquer sa petite Mazda contre un cabriolet Peugeot son veuvage est donc réçent, c'est peut-être une des raisons de son geste, mais alors pourquoi une nouvelle voiture murmura la commissaire, bizarre!

Dans le garage, elle trouva le cabriolet et dans le coffre, un sac de voyage et le portable. Drôles d'indices pour un suicide; j'emporte le tout, vous pouvez rentrer chez vous dit la commissaire à Régine--

S'il vous plait, je sais que je ne suis pas de la famille, juste son amie, mais tenez moi au courant commissaire, je vous en prie dit Régine qui ne pouvait plus contenir ses larmes

-Je vous le promets...

 

De retour au bureau la comissaire remit à son second le portable pour analyse. Elle remit aussi au lendemain sa visite chez le frère de Louise, je ne lui gâcherai pas sa soirée, autant y aller demain matin, il ne travaille probablement pas le samedi et peutêtre en saurai-je déjà plus, la réponse est peut-être dans l'ordi!...

Elle ne savait pas pourquoi exactement, l'instinct sans doute, mais la commissaire Sandrine B avait du mal à croire au suicide de cette encore très jolie femme qui ne portait pas ses soixante ans et dont le sourire dans la mort sonnait pour elle comme une fausse note! C'est évident, les morts ne sourient pas à leur assassin, c'est absurde! A moins que... Elle téléphona au labo qui confirma : Pas d'empreintes sur les débris de verre! Cela fait beaucoup pense Sandrine, je réclame une autopsie.

Les résultats de celle-ci étaient à la fois prévisibles et surprenants, oui une ingestion d'une dose massive de barbituriques mélangés à l'alcool était bien la cause directe de la mort, mais d'autre part, Louise était condamnée de toute manière par un cancer qui s'était généralisé sans avoir jamais été combattu! Alors le suicide redevenait plausible et pourtant... Sandrine appela son second : -Alors cet ordi qu'est-ce qu'il raconte?Je n'ai pas trouvé le mot de passe, il me donne du fil à retordre! -Je vais téléphoner à son amie, elle aura peut-être une idée, répliqua la commissaire.

Régine ne connaissais pas le mot de passe, pourtant elle donna deux pistes à la commissaire : C'est peut-être Glaïeul, elle m'a un jour dit que c'était le plus joli mot de la langue française! Ou alors Molière, elle connaissait ses pièces par coeur... Je ne pense pas qu'elle ait mis le prénom d'un de ses proches...

Finalement le stagiaire arriva à ses fins, un peu aidé par le hasard ou l'instinct...

Ayant trouvé dans la boite aux lettres une carte du fils en provenance des Etats-Unis et ayant déchiffré New-York sur le tampon, il introduisit New-York à tout hasard! Bingo!, c'était le sésame...

.....

 

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Commentaires

  • A quand la suite ? je veux savoir :-)

  • Je trépigne d'impatience !!  Merci Jacqueline !

    Beau début d'intrigue  !  Vivement découvrir la suite  !!  

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