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25 septembre 2018: une nouvelle fois, les Rencontres Littéraires de Bruxelles orchestrées par Robert Paul et animées par Gérard Adam tiennent leurs promesses, l'intérêt et la convivialité au rendez-vous des échanges, quelques confidences à la clé et Radio Air Libre sur le pont, micros et prise de son de précision pour l'enregistrement de ces Rencontres vitrine de l'édition belge. Rappelons au passage que Radio Air Libre est une radio associative d'expression et d'éducation permanente subsidiée par la Fédération Wallonie-Bruxelles, mettant en valeur nos Lettres. Bonheur.

Thématique de ce soir: "Des nouvelles de nos anciens profs", les auteurs conviés: Françoise Houdart, Michel Ducobu et Michel Voiturier. F.Houdart avec "Dieu le potier et quelques autres", un recueil de nouvelles aux tonalités variées. Nous voltigeons ici du sombre au clair, de la joie à la peine, de l'enfance au grand âge, souvenirs au menu, du fantastique on ne peut plus quotidien en filigranes, parfois même davantage. M.Ducobu avec "Un Belge au bout de la plage", également un recueil; y règne la profondeur, les destinées diversifiées: un professeur se donne la mort pour s'être ridiculisé devant ses élèves, une femme victime d'abus sexuel provoque des collisions, un piéton impénitent part en guerre contre l'incivisme des automobilistes,... M.Voiturier avec "L'Escaut de-ci, de l'eau", à nouveau un recueil de nouvelles sous différents tons, au fantastique diffus et le mystère à nos portes, dans des lieux avoisinant l'Escaut. Le présent malmené par l'économique, un passé qui resurgit dans un futur contraignant, sensibilité et émotions en chemin.

D'entrée de jeu, Gérard Adam, spirituel et le propos aisé, nous prévient que nous sommes en présence d'écrivains chevronnés à l'écriture maîtrisée et de haut vol. Pourquoi se sont-ils lancés dans l'écriture de nouvelles, genre littéraire véritable condensé notamment de psychologie trouvant son origine au Moyen-Âge et nous présentant des récits ou histoires relativement courtes? Françoise Houdart nous confie que pour elle c'est écrire autrement. C'est tel un éveil ou réveil, l'attention à maîtriser son sujet étant ici plus accrue que pour l'écriture d'un roman où parfois l'on disserte ou diverge, cela dépend bien sûr des auteurs, du cheminement de leurs pensées. Ses recueils, elle ne les écrit point en un seul jet. Michel Ducobu lui nous avoue que des raisons d'ordre pratique le guident, la genèse d'un roman nécessitant plus de temps, et notre auteur aime saisir au passage les événements de sa vie dignes d'être relatés ou susceptibles d'être à l'origine d'une histoire véritablement prenante. Michel Voiturier évoque lui aussi cette question du temps, également son envie à "ne pas raconter trop long"!

Tous profs - qui le sont ou l'ont été -, nos trois auteurs sont invités par notre animateur bien-aimé à s'exprimer sur leurs ouvrages, donc sur eux-mêmes, l'émotion - mot-clé de cette chronique - jamais loin. Droit, convivial, Michel Voiturier se caractérise par "le décalage" et sa qualité d'écriture, son recueil descendant l'Escaut au fil des nouvelles, un grain de sable en chemin enrayant soudain la mécanique, la sensualité point en reste avec son récit "Sens unique", une touche de fantastique - autre mot-clé de cette chronique - ponctuant son oeuvre, les extraits choisis en lecture nous dévoilant aussi un bel humour. Sourires et rires. Avec sensibilité, Françoise Houdart nous livre ses mots-clés à elle: vieillesse et mémoire, des gens et du terroir, passion en demi-teinte, une gamme d'émotions comparable aux nuances de l'arc-en-ciel, au passage également des souvenirs tels que l'évocation de son grand-père, le fantastique - encore lui - dans l' apparemment ordinaire présent. Subitement, un edelweiss nous est raconté... Souriant, Michel Ducobu nous parle de la vie suite d'accidents heureux et malheureux, des profs en scène dans son recueil mais qui se suicident, l'inattendu, les contingences, l'adaptation au coeur de son ouvrage, ses nouvelles la plupart philosophiques nous menant à prendre conscience qu'il faut toujours s'attendre à tout, la jubilation n'étant point absente avec son histoire de chiens entre autre. Attention et sourires.

Les lectures qui ont suivi? Contrastées etjoliment applaudies, la soirée se concluant par un drink chaleureux en rouge ou blanc. Au choix. Une réussite? Une fois de plus!

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