Fous ou sots ceux qui à la branche s'accrochent,
Ignorent-ils ou font-ils mine d'ignorer
Que ce beau bois au fil du temps s'effiloche
Et qu'il ne peut guère longtemps les supporter ?
Fous ou sots ceux qui courent gloire et honneurs,
Ont-ils ainsi renoncé au simple bienfait
Qui viendrait de la seule grâce d'une heure,
Où ils n'auraient que l'honneur de la respirer ?
Fous ou sots ceux qui bâtissent plusieurs maisons
Qu'ils ne peuvent habiter toutes à la fois,
Qui d'ailleurs occupent sans cesse leur raison,
Craignant pour chacune qu'un vent n'emporte son toit ?
Fous ou sots ceux qui n'ont pas reçu d'images,
N'ayant pas saisi qu'il fallait les mériter,
Ont alors abandonné la voie des sages
Et sans fierté se sont mis à les convoiter ?
Fous ou sots ceux des labeurs de tous les matins
A préparer les vains apparats de leur mort,
Choisissant le bois, tâtant la soie d'un coussin,
Et une ultime fois tout accrocher à leur corps ?
Au pays des anges pas de fioritures,
Les sots et les fous leur place aussi verront,
Les uns pataugeront dans la confiture,
Les autres gaiement leur siffleront des chansons !
Commentaires
Merci Adyne
Bonne fin de semaine tout là-haut également. Amitiés, gilbert
Un très beau texte sur ces convoitises exacerbées et déplacées
Merci Gilbert.
Bonne fin de semaine
Amitiés.
Adync