Il m’attirait vers un miroir
Et prenait plaisir à y voir
Se refléter nos deux visages.
Certes une bienheureuse image!
C’était l’année de nos vingt ans.
Nous partagions chaque instant.
À la fac, assis côte à côte,
Où pour nous, il prenait des notes,
Après les cours, chez ma logeuse,
Pleine d’humour et généreuse,
Très fréquemment, au cinéma,
Assez souvent, à l’opéra.
Passage enivrant de ma vie
Mais, vite chassée l’allégresse!
Me vint une immense tristesse,
Suivie d’intense nostalgie.
Le temps sournois m’a enlaidie.
Or, il arrive par magie,
Quand je suis face à mon image,
Que la remplacent nos visages.
18 septembre 201
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