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FINALEMENT, RIEN QUE LUI...

Je pense être asociale…

Si je n’ai aucune difficulté de m’intégrer dans un groupe quel qu’il soit (dans le cadre de mon boulot, du syndicat ou de mes cours), c’est tout à fait différent dans ma vie de tous les jours.

Je ne m’arrête en rue que si quelqu’un m’interpelle, pendant les courses que si on vient à moi… Et que dire de ma sortie au « Vieux Moulin » où j’ai préféré rester à l’intérieur plutôt que de consommer en terrasse, dans un cadre magnifique et ensoleillé ?

Les murs me rassurent… J’ai choisi une place un peu en retrait, face à l’entrée. Je pouvais y observer le va-et-vient. Peu à peu, je me suis fondue dans l’espace, je suis devenue invisible. Personne ne s’intéressait à moi… Même le serveur m’avait oubliée.

Les structures, elles, me font sortir de ma coquille… Après une courte période d’observation des protagonistes, je m’investis totalement. Je participe aux activités, aux échanges. Je peux aisément gérer des groupes, faire les pires pitreries ou même mener des combats si je le juge utile.

J’ai toujours aimé l’école. J’aurais souhaité ne jamais en sortir… C’est sans doute pour cela que j’adore tout ce qui est formation. L’éducation perpétuelle est, pour moi, des plus gratifiantes. Non seulement elle nourrit mon intellect mais je m’y sens à l’aise entre personnes sensées avoir des objectifs semblables.

La solitude me pèse… Je pense que l’être humain est un animal qui ne peut vivre qu’en compagnie. Nous avons tous besoin les uns des autres, du plus humble au plus précieux. Nous avons reçu le don de la parole, des mots à ne savoir qu’en faire et beaucoup d’entre nous ne savent ou n’osent s’exprimer. J’en suis.

Je sais aussi que jamais je ne pourrai faire confiance à quelqu’un qui ne fera pas partie de ma bulle. Tant pis pour moi, sans doute.                                                                                                 J’avais d’ailleurs tellement espéré… mais je ne suis probablement pas la bonne personne, celle qui ferait battre son coeur. Je ne me fais plus d’illusion. Je me contente d’être moi-même en taisant mes sentiments.

 

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Commentaires

  • Merci à tous.

    Je me suis longtemps demandée si j'étais normale. Je suis issue d'un milieu où on ne se pose aucune question existentielle. Considérée comme originale ou critiquée parce que je ne rentre pas dans le moule, j'ai perdu tous mes repères au décès de mon mari.

    Je constate que, d'autres vivent ou ont vécu des expériences similaires.

  • Bonjour Yvette,
    Cette sensation de devenir invisible, je l'ai connue aussi, à certaines périodes de ma vie. J'ai d'abord cru que c'était parce que je paraissais insignifiante aux autres que ceux-ci me boudaient. Finalement, j'ai compris que c'est une question de disponibilité intérieure.
    Quand on se sent ouverte, disponible aux autres, quelque chose émane de nous qui montre que nous sommes prêts à l'échange, au dialogue. Notre attitude corporelle, nos gestes, reflètent cette disponibilité, inconsciemment. L'harmonie intérieure transparaît à l'extérieur.
    Il ne faut rien forcer, ne pas s'obliger à sourire, à parler, à prendre contact avec les autres si on ne s'y sent pas disposé, sous peine d'échec. Parfois, on a besoin de rester caché, protégé par l'anonymat.

    La vie est faite d'alternances, rien n'est jamais définitif. Sentir ce qui nous convient au moment où cela nous convient...

    Jo.

  • Avant de pouvoir aimer les autres, il faut s'aimer, et il faut se connaître..Vivre seul et être si témoin de ses émotions et sentiments est un grand pas dans la vie que peu s'autorisent le temps de le faire..S’asseoir et au delà de regarder les autres, on se regarde soi-même... Être seul(e) c'est être autodidacte et parfois tant le chemin semble plus difficile, tant plus il est honorant et profond..l’ascétisme sous une forme différente...La Spiritualité Pure.

    J'ai passé 4 ans de ma vie sur une ile au bout du monde, quasi déserte sans électricité ni voiture, coupé du monde 7mois par ans par la mousson et les vagues gigantesques, un paradis qui prend la forme d'une prison au milieu de l'océan ..... et avec un certain recul ce sont sans doute les années les plus riches de ma vie tellement j'y ai appris, j'ai appris à me regarder, à me connaître,à me faire confiance, à savoir exactement qui je suis, ce que je veux et où je vais..

    Être seul(e) n'est ni bien ni mal, seul le jugement est mal...il y a du bon dans tout et c'est pour ça que je dis toujours Dieu nous a créé avec 2 yeux, il suffit de fermer celui qui voit ce qui ne va pas et alors la Vie est bien plus facile et belle.

    Vous savez Yvette, peu de gens savent être seul et profiter pleinement de cette liberté d'être soi à 100% sans devoir avoir un appui pour s'assurer que tout va bien ...savoir être seul est une force réelle...

    Ne fermez pas votre coquille, ouvrez la et profitez de cette brise chaude qui souffle en vous , la Vie est belle et peu de gens savent l'apprécier...

  • L'amour de soi, quand il n'est pas exagéré, offre de grands avantages .Il nous dédommage de celui vainement attendu et nous permet de rester nous-mêmes.

    Amicalement

    Suzanne  

  • Il y a la "distance affective" sociales qui  varient selon le cultures.  Chez nous, +/- un mètre d'écart entre deux personnes, tandis que les méditéranéens sont proches de 50 centimètres.  De quelle contrée sommes-nous, lorsque nous éprouvons le besoin d'être encore plus loin ; nous sommes de la région de  la solitude nécessaire, pour nous reconstruire un moment ou davantage.  J'espère que tu vas trouver tes "bonnes distances".  Bisous Yvette et bonne soirée.

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