Femmes aimez-vous
L’existence nous apparait morose
A l’étendue des feuilles rouges et roses échouées sur le sol glissant.
Lorsque choit sur nos beaux habits quelques brindilles décédées
C'est accomplir pas à pas l’œuvre de la décrépitude
Aimez-vous
Déchirée, pour ainsi dire bancale, je clopine par les derniers grands froids
En quête de paix
De celle que l’on convoite royale
De la pointe de mon bâton trouvé je traque la mémoire des macchabés
Etendus de leurs longueurs abrupts raides et muets sous la terre
Seule je marmonne quelques abrutis « Pater »
A dire juste je n’en crois rien à leurs péroraisons
La confusion de leurs natures chatouille mon intelligence
Depuis qu’ils parlent les hommes n’en disent guère
Aimez vous
Guère et des moins bonnes et des mensongères
Oh non pas tous, pas tous
Une moyenne.méprise une autre moyenne captive
La vilénie submerge un nombre certain d’entre eux
Leurs égos de mâle « autrou » incarné par le crucifix que portent les femmes
De celles aux jupes froissées, genoux usés, à trop souvent se dépoussiérer le mental sur un prie Dieu
Elles finiront escarre pour la postérité
Ils trépident de maux et non de mots
Et lorsqu’encore ils dialoguent, ils articulent faux
Aimez vous
Je sanglote la fragilité féminine
Je pleure leurs douleurs confuses conjointes aux miennes
Offertes en pâture à la vie lâche, douteuse depuis le jour premier
Je pleure à gémissements refrénés, l’inassouvi de leurs existences
L'assassinat de leurs espérances
Aimez vous
Je sanglote les adieux de toutes celles
C’est l’affaire des femmes et des mères
De porter le monde à corps perdu ,à cris étouffés, à bras fatigués
La fête est désuète
Ils ont laissé le radeau de sauvetage à Noé
Les CONS !
Chantyne de Demoté mars 2018
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