C'est tôt le matin,
l'aube est encore sombre,
sur le quai de ma gare silencieuse,
un oiseau chante la mélodie d'elle,
étendue et sereine, les yeux clairs,
dans la démesure blanche d'un ciel palpitant.
A moi elle me donne encore, me transmet
son infatigable maternité, m'en pare toute entière,
m'étonne.
De ce don fabuleux, mes gestes à l'égard de ma fille
s'en sont trouvés infinis, par moments musicaux ;
je suis devenue mère comme ça !
Je reçois d'elle tout le temps.
Chaque jour hivernal est pour moi un noël !
L'oiseau venu de la profondeur,
de l'amplitude du ciel, pour moi chorégraphique,
sans cesse me le fredonne.
La sonorité du ciel, engendre l'insonorité de la
terre ronde et bleue.
Une mère est un soleil, qui même lorsqu'il sommeille,
flamboie et émerveille.
NINA
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