La nuit est tombée, lourde, épuisante
Elle frappe aux carreaux pour entrer
Mais je ne l’entends pas.
Le jour va se lever, hideux,
Et je vais devoir traîner ma peine.
Le temps va passer et je vais le laisser faire
Il va marteler aux carreaux
Et briser en rides profondes
Mon visage, mon corps.
Il va cacher la lumière du jour
Pour anéantir mon espoir.
La mort me guette et m’appelle
Cruelle, elle va me laisser un peu
De paix, pour créer encore et encore.
Mais, déjà, elle fait la belle et
Se glisse tendrement dans mon pauvre
Corps meurtri.
Je ne vois déjà plus les êtres
Qui m’entourent, je n’entends plus
Leurs pleurs, leurs douces paroles,
Le vent, la pluie, la lumière tendre
Du petit matin ne me concerne plus.
Le murmure des mots, le bruissement
De la vie ne font que caresser
Mes larmes, un peu chaudes, un peu froides.
Je reste là, à attendre, que mes douleurs
S’épuisent, je reste là, dans le
Fracas de ma souffrance.
Je reste là, hébétée, sans joie, à regarder
S’évader ma vie ; libre ! je suis libre
Et mon cœur va bientôt se heurter
Aux étoiles !
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