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Eté trop court.

 

Ephémère été,

tout juste né,

froid comme le fer,

le baiser d’une mère,

à peine posé, que reparti déjà;

confisquée, pleurée,

l’éternelle disparue,

écrite enfin,

sans fin.

 

Ephémère été,

tout juste né,

par l’automne bousculé déjà,

chute de toi sur le sol mordoré;

neige d’août,

partout !

 

Ephémère été,

tout juste né,

à ton enneigement tiède,

se mêlent les crinolines

des roses inanimées, défuntes

avant la fin du bal,

étrangement étincelantes !

 

Oh larmes,

sur ma joue des couteaux,

puissent-elles les bénir,

les faire refleurir,

puis rire dans le sein de

septembre ?

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