Le paysage se pare d'un pull over pourpre,
adouci d'un chaud jacquard cuivré ;
simultanément une longue dame claire,
gantée de bleu, tricote un gilet blanc,
alors qu'elle est assise derrière
un rideau tantôt de brume, tantôt de pluie.
Les roses de novembre, ouvertes ou closes
subjuguées la contemplent.
Le ciel est limpide, très haut.
En cette période,
il ne se passe pas grand chose,
du moins en apparence,
excepté cette confection silencieuse,
dont le terme sera annoncé,
par les clochers des cathédrales,
annonciatrices du solennel hiver !
Alentour bruit le craquement chaud,
des arbres noirs ou bruns,
totalement nus ;
entre la fin de l'automne et le seuil de l'hiver,
seules leurs sonorités chaudes,
leurs chants ténus,
diffusent dans l'air une source de chaleur,
mêlée aux flagrances sucrées,
des roses rouges
du jardin de ma mère
rayonnant sur les hauteurs
de la Butte Montmartre.
NINA
Commentaires