Création du Service de Restauration
Entrez dans une tombe de la Vallée des Rois ou de la Vallée des Reines sur la rive ouest du Nil près de Louqsor (l'ancienne Thèbes). Entrez dans une tombe de Gourna, de l'Assassif ou de Deir el-Médineh. Vous admirez encore aujourd'hui les magnifiques décors qui couvrent les parois. Chaque hypogée est unique. Il en est de même tout le long du Nil de nécropole en nécropole.
En 1942 la situation est préoccupante. Depuis plusieurs années, sous l'effet de l'humidité et du salpêtre en certains endroits la couche picturale se soulève et tombe peu à peu. Des scènes disparaissent. Non seulement elles nous émerveillent aujourd'hui mais elles témoignent de la vie quotidienne des anciens Egyptiens, de leurs rites funéraires, de leur croyance en une seconde vie post-mortem, de leur panthéon ou de leur histoire...
Etienne DRIOTON était alors Directeur Général du Service des antiquités d'Egypte, au Caire. Après de nombreuses démarches il obtient enfin l'autorisation et le budget nécessaire à la création d'un Service de Restauration. A cette époque il n'y a pas en Egypte de restaurateur suffisamment qualifié pour réaliser ce travail. Il fait venir de France Alexandre Stoppelaere, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts à Paris. En un premier temps celui-ci interviendra lui-même dans certaines tombes puis il formera des équipes de spécialistes égyptiens qui oeuvreront du Delta à la Haute Egypte.
Sans la création de ce Service de restauration, une part importante de ce patrimoine aurait aujourd'hui disparu..
Commentaires