Dans sa tanière déserte de tout autre,
Elle vaquait, occupation de son âge,
A fol irréel et vains pèlerinages.
Dans le lait de nacre, au cœur de son chagrin,
Elle apostrophait ses vieilles rancunes,
Hélait ses chagrins éternels à la lune.
Sur ses archives fanées, elle geignait,
Le fugace des jours, trahis par les vapeurs,
Effluves de soie des légendaires heures.
Dans une réclusion dès lors inconsciente,
Le néant pour la chérir, et nul apôtre
Pour l’arracher à ses absences, aux vôtres.
Elle était seule dans sa tête, dans ses jours
Mais libérait des souvenirs de massacres,
Qu’elle confondait avec le temps des fiacres.
Guerres passées, âpres courroux d’Alzheimer,
Vigilance docte de sa lucidité,
Dictait regard vide, papier parcheminé.
Le tabellion actait sitôt sa démence,
Le ravage tenace dans le jugement,
De l’esprit passé, crâne aux yeux larmoyants.
Colère moirée de ses dévastations,
Elle rôdait bavarde robe de brume,
Mousseline profane sur amertume.
Dehors, la sirène hurlante s’éloignait,
L’ambulance la confiait au cercueil dôme,
De sa future seconde mort, le hôme.
Commentaires
Merci aux trois personnes qui ont laissé une appréciation et bonne soirée.
Amicalement, Claudine.
Bonsoir Chris et Eve. Merci de votre commentaire. Chacune à votre manière m'avez spirituellement rejointe et j'en suis heureuse. C'est ce que je souhaite, "obliger" les gens à sortir de l'indifférence, par la réflexion et la gamme des sentiments, que cela soit par les émotions qui serrent la gorge ou la rage des coeurs et esprits en morceaux
. Merci de m'avoir lue et à bientôt sur vos oeuvres.