J’ai vu le rêve bleu au bord de l’attente
Mains tendues vers un soleil neuf
Où les horizons se déchirent au-delà du désir
Faudra-t-il que j’invente ton image ?
Au retour du printemps lorsque la haie fleurie de chèvrefeuilles
Mon cœur chante dans l’air un amour absurde
Lèvres lassées d’adieux et de vaine joie
Yeux blessés inondés de souvenirs
Demain à l’aube j’avance vers une lumière douce
Et l’espoir éclate en bourgeons de roses
Je presse mes rêves contre ma poitrine
Et j’entends les appels du monde réel
Alors que ton visage se confond dans la brume
08/05/11 Nada
Commentaires
Bonjour
Tu as raison ... Je pense que personne n'est propriétaire d'un titre ni même d'un vers ...
Ce qui m'intéressait c'était le thème de ton texte et sa tonalité particulièrement intéréssante ... Je voudrais ajouter que ce thème de la prise de congé, un temps pour un autre, me semble un thème récurrent de la poésie et ma signature actuelle est "écrire, c'est partir, mais pas se départir" ...
Bonne fin de journée. Amitiés. Gil
Merci beaucoup pour ta superbe analyse, cependant, je n’avais pas fait le rapprochement avec le joli poème de Victor Hugo, le titre en lui-même est déjà une grande source d’inspiration.Je me suis inspirée d’un de mes rêves inachevé.
Bonjour Nada,
Demain à l’aube …
Il me semble évident qu’il y a là une forte référence à Victor Hugo et à ce qui est son poème le plus connu … Un poème qu’il écrit plusieurs années après le décès de sa fille Léopoldine et quand il décide enfin de se rendre sur sa tombe. Ce texte est ainsi une façon de prendre congé avec un temps de totale séparation avec un être cher, un temps de douleur intense et à rendre fou, pour accepter un autre temps où la vie continue sans rien oublier d’une grande faille qui reste.
Si ton texte est aussi une façon de prendre congé avec un temps de déchirure, ou de rêve inabouti ou mal vécu, sans rien oublier, il me semble avoir une toute autre tonalité. Victor Hugo nie encore et ne peut pas voir ce qui l’entoure, il fera plus tard ce que toi tu fais dans ce texte. Face à tes déchirures, et tes incertitudes présentes, tu révèles multiples choses qui font baume, donnent matière à l’espoir, te font voir, sentir, écouter les appels du monde réel, je dirais plus tôt extérieur, et gardent toute tendresse à tes rêves, je dirais ton monde intérieur. Cette tonalité porteuse de lumière, d’air, de parfum, retombe quelque peu au dernier vers mais il me semble de même nature que le dernier vers d’un sonnet qui oblige à relire le texte …
Il y a beaucoup de choses que j’aime dans ce texte … Et moi qui écris souvent long, je t’envie tes poèmes courts …
Bonne journée. Amitiés. Gil