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12273045468?profile=originalRembrandt van Rijn, Jeune fille à la fenêtre, 1651.

Le musée national des Beaux-Arts de Stockholm abrite la plus grande collection d'art de Scandinavie avec plus de 500 000 oeuvres. Il a été conçu par l'architecte allemand Friedrich August Stüler dans le style d'un palais vénitien et inauguré en 1866.

Sa section peinture (le 1er étage étant consacré aux arts décoratifs) est particulièrement riche en oeuvres flamandes et hollandaises, notre première sélection, françaises et bien sûr suédoises, département sur lequel nous nous focaliserons ultérieurement.

Voici donc le Siècle d'or des Pays-Bas...

Présentations !

Gaspar de Crayer (1584-1669)

12273045858?profile=originalAnne d'Autriche (c. 1610)

Un luxe de détails !

Matthias Stom (1600-1650)

12273046064?profile=originalJeune homme lisant à la lumière de la chandelle (c. 1640)

Un des meilleurs peintres du courant caravagesque.

Jan Davidsz de Heem (1603-1683/84)

12273045698?profile=originalVanité (c. 1630)

Mais qu'il est bon de céder à la tentation...

David Teniers le jeune (16101690)

12273046499?profile=originalIntérieur aux fumeurs de pipe (c. 1635)

aux plaisirs de la vie et de la bonne société...

Judith Leyster (1609-1660)

12273047086?profile=originalGarçonnet jouant de la flûte (c. 1630)

de la musique et des arts, tard, on aura tout le loisir de méditer sur la finitude du temps...

A propos, qui a dit que la peinture était masculine ? alors "la critique", permettez...

Rambrandt Harmensz van Rijn (1606-1669)

12273047496?profile=originalSt Anastasius (entourage de Rembrandt)

A l'image de Saint Jérôme dans sa cellule philosophons...

Dans cette section nous trouverons encore Jan Massys, Frans Hals, Osias Beert, Johannes Bosschaert, Jacob Jordaens, Peter Paul Rubens...

Excusez du peu, mais nous y reviendrons...

Michel Lansardière (texte et photos).

Post scriptum :

Deux tableaux ont suscité un commentaire particulier qui introduit une interactivité bienvenue. Ce qui me permet d'ajouter quelques détails piquants.

Anne d'Autriche de de Crayer (merci Jacqueline). Faste et préciosité. La touche est précise et fluide, le peintre tout au service de son illustre modèle qui exerça la régence de 1643 à 1661 pendant la minorité de son fils Louis XIV, qu'il rend en majesté. S'agit pas d'offusquer ! Tout est léché, idéalisé, un rien empesé. Assurément un chef-d'oeuvre.

La Jeune fille à la fenêtre de Rembrandt (merci David). Humble, voire frustre, nature.

Cette jeune fille, "The kitchen maid" en anglais, est une servante. Très certainement la cuisinière du maître. Edme-François Gersaint (1694-1750), marchand de tableaux ayant pignon sur rue, l'appelait la "Crasseuse". Peint avec vivacité, mais avec cette pointe de non finito qui donne tout son caractère à notre cuisinière, et beaucoup de tendresse (à rapprocher du Titus à son pupitre du Musée Boymans de Rotterdam, portrait de son premier et unique fils). Sûrement un des tableaux les plus attachants de Rembrandt.

Roger de Piles(1635-1709), peintre lui-même, collectionneur et expert, rapporte que Rembrandt "se divertit un jour à faire le portrait de sa servante, pour l'exposer à une fenêtre et tromper les yeux des passants. Cela lui réussit, car on ne s'aperçut que quelques jours après de la tromperie. Ce n'était, comme on peut bien se l'imaginer de Rembrandt, ni la beauté du dessin, ni la noblesse des expressions qui avaient produit cet effet. Etant en Hollande, j'eus la curiositéde voir ce portrait que je trouvai d'un beau pinceau et d'une grande force, je l'achetai et il tient aujourd'hui une place considérable dans mon cabinet."

Toutes deux, par delà la mort, par delà les siècles, sont éternelles, sur le même pied.

Quant au Saint Anastase, il a longtemps été attribué à Rembrandt lui-même, "Oeuvre de sa vingt-cinquième année, où se distingue la finesse de son pinceau dans la pénombre de son envahissant clair-obscur.", Lucien Maury, 1913. Je l'ai rapproché de son Saint Jérôme dans sa cellule. Rembrandt et ses apprentis se penchèrent avec admiration sur la gravure éponyme de Dürer, sur la façon dont il fait entrer la lumière par la baie vitrée, en fait glisser les reflets et les ombres portées. Ou du Philosophe en méditation du Louvre, de Salomon Koninck (1609-1656), moins habile. Koninck, sans être un élève de Rembrandt, fréquenta certainement son atelier.

M. L.

 

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Commentaires

  • Merci Pascal pour la visite.

  • Merci Sandra de m'avoir suivi dans cette première salle.

  • Un merci particullier à David et Jacqueline qui m'ont permis de rebondir sur leurs commentaires et d'ajouter quelques anecdotes.

  • Merci Rose-Marie, Sonia, Claude, Deashelle pour vos commentaires et appréciations.

  • Jamais déçu par tes billets Michel, magnifique ! Merci pour ce partage. 

    Sonia.G

  • Merci pour le partage de ces reproductions magnifiques.

    Et voilà, encore une fois ton billet me donne des idées de voyage.

  • Vos réactions m'enchantent. Merci à tous pour vos commentaires et appréciations.

  • Merci de ce partage, Michel !!

  • Merci Michel.  Quelle finesse et quelle délicatesse.  Je n'ai qu'appréciation....

  • Oui...philosophons sur la pérennité des oeuvres qui touchent l'âme.

    Merci, Michel. 

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