Au détours de votre cou,
de votre bouche, j'ai rencontré,
puis côtoyé vos lèvres,
par l'aube, dévêtues, nues ;
les miennes sur elles s'en
sont allées enivrées,
s'y sont un peu perdues,
laissées bercer, puis prendre,
jusqu'au premier baiser ;
celui-ci est un chant sacré,
lorsqu'il se donne géant,
à l'instar du soleil sur les grands
sapins verts sertis de diamants clairs.
votre visage est le chemin du mien,
sitôt qu'il l'aperçoit,
un feu pour mes yeux bleus,
une clarté pour ma peau brune,
un mystère préservé,
pour mes mains diablotines, cavalières,
qui vont et viennent, jamais lasses,
sur son étendue blonde,
comblée par mon désir fécond.
J'ai rêvé de tout cela.
NINA
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