Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Début novembre (Isabelle),

le ciel se rapproche,

bas, blanc, imprécis ;

les arbres défleuris,

à moitié dévêtus,

sombrent dans le sommeil,

cotonneux, paisible.

Le vent léger embaume

le bois brûlé et la rose d'hiver.

Immobilité de l'air,

 de la terre presque entière.

Isabelle marche seule,

sur un chemin bleu,

tout à l'écoute d'elle ;

les mots qu'elle a écrits à Pierre,

 sa certitude de ce baiser nu

inanimé à la hâte sur le sien ,

sa féminité exacerbée,

 alors qu'elle est si  seule,

 mais néanmoins pleine de lui,

contribuent à sa sublimité .

La nature est dénuée d'indifférence,

 elle reçoit en son berceau profond,

les peines, les larmes et les joies,

 d'hommes et de femmes

 tout le temps.

Intemporelle mère !

Isabelle se laisse glisser,

contre le tronc superbe

d'un arbre majestueux,

 dont l'écorce n'est point rugueuse,

mais chaudement douce et tendre,

réceptive d'elle ;

elle touche dans la large poche

de sa robe bleu-ciel,

la lettre écrite à Pierre,

 non envoyée ;

l'adresse étant trop grande,

trop large, infinie ; ici et là,

il est partout !

C'est une fleur un peu lourde,

qu'elle porte au fond d'elle même,

qui grandit prodigieusement,

un soleil d'hiver végétal et secret,

qui fait d'elle,

 une femme toute entière !

NINA

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

  • Merci Antoinette. Belle journée à vous. NINA

  • Bonjour NINA, c'est superbe, bravo!

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles