Attardés sur le seuil de notre adolescence,
En ce temps, nous vivions en parfaite innocence,
Enchantés de pouvoir choisir en liberté
Avec qui partager notre félicité.
........................................................................
Avant qu’un premier homme y ait marché, un jour,
Ce fut pour nous l’endroit de rendez-vous d’amour.
Le soir, en me quittant, l’âme emplie de tendresse,
Tu me disais souvent: même heure et même adresse.
...........................................................................
À huit heures, nous devions arriver jusqu’à elle,
Espace lumineux, minuscule parcelle
De l’immense univers, se révélant la nuit,
Nous laissant sans un mot, fascinés, éblouis
..........................................................................
Hier soir, par hasard, en tirant un rideau,
J’ai aperçu la lune, en croissant pas très haut.
Ce ne fut certes pas avec indifférence.
Émue, je suis restée figée dans le silence.
....................................................................
10 décembre 2010
Commentaires