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Mes impressions de lectrice sur le livre de Frédéric Halbreich.

Dans « Petite foire aux illusions » Frédéric Halbreich a rassemblé des textes inédits de différentes périodes de sa vie. Quelques textes en prose (à l'écriture surréaliste) entament le recueil, suivent des poèmes en vers libres, certains, très courts, tendent à se rapprocher du haïku, mais l’ensemble demeure très personnel et unique. Cette écriture est déconcertante car elle laisse notre esprit danser tantôt sur un rythme de blues, tantôt s’emballer sur un air de rock (assez métallique). Ce n’est pas un rythme de croisière, la traversée est mouvementée !

Un univers particulier donc, où la douceur croise la douleur du vivre,où les mots du Je virent en jeux de mots, où le silence restitue au présent sa force quand il ne laisse pas la place au néant, salvateur.

Sommes-nous réellement dans l’illusion ou faut-il chercher dans l’ombre des mots la parole « terre ferme » ? Dans chaque poème quelques vers sont comme îlots de sauvetage.

Après avoir lu « La muette », j’ai pensé : « Le silence avale l’univers / La vie avale la mort / tandis que se terre la lumière »

Il semble ne pas y avoir d’autre choix que d’aimer le néant dans lequel se confond l’autre et tout l’amour qu’on lui porte… même si tout cela grince quelque part parce que le monde… souffre.
La rouille parfois s’en mêle :

« Celui qui attendait là
Avait la tête rouillée
Dans le vent qui soufflait fort
S’envolaient de misérables
Particules de misère »

Les couleurs sont présentes car elles sont au cœur de la vie du peintre qu’est l’auteur. On retrouve le noir, le rouge et la lumière pour des mots qui parfois orchestrent une Danse de guerre.

« Le voisinage tremble
Et ma liberté retrouvée pleure
Il existe une danse de guerre
Que j’habite
Elle enflamme l’espace
Et l’absence d’ombre
Me rapproche de l’infinité
J’évoque le néant coloré »

Il y a l’enfance, bien sûr, mais partout le père dépose soit des notes de musique, soit des touches de couleurs au lieu de cailloux… L’âme de l’homme jette ses vœux dans l’Univers et prend le risque d’en voir certains s’évanouir « dans le bleu du dos du ciel »

« Déposons là notre victoire », dit l’auteur et allons à l’essentiel ; l’amour tel qu’il se lit dans « Les baisers voleurs »

« As-tu transi mon intérieur
En disparaissant
Kilométré ma douleur
Avec un fil d’argent
Posé ton sceau
Par amour de l’Art
Sur ma langueur
Expiatoire
As-tu démasqué l’amour
Et ses baisers voleurs
Alors enfin le silence
Nous reprendra
Mais l’excédent de ce silence
Ce sera encore toi »

.
Carmen Pennarun

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