Ave Corsica
Entres toutes, je te salue, ô Cyrnéenne,
Synthèse de lumière et de parfum total,
D'italique douceur, de charme oriental,
D'orgueil latin mèlé de fatalisme hellène.
Vierge brune aussi prompte à l'amour qu'à la haine,
Toi de qui, même en rêve et loin du ciel natal,
J'entends toujours la voix de bronze ou de cristal
Et crois étreindre encor la chair éburnéenne.
Je te salue ... et te bénis comme aux matins
Où j'étais ce chasseur, ô ma Corse, ou ce pâtre
Qui, plus heureux qu' Antoine aux pieds de Cléopâtre,
Peut savourer parmi nos myrtes et nos thyms
Au chant clair des torrents près desquels tu es née,
Ta beauté qu'enfanta la Méditerranée.
Pascal Bonetti, L'Or des naufrages, FIRMIN DIDOT EDITEUR, 1969
Le Golfe de Roccapina
Les Calanches de Piana
Commentaires
Merci Fabienne et Sandra !
Dédié à mes amis poètes, ce billet semble leur plaire, c'est un plaisir pour moi !
Merci Michel, d'apprécier ce qui m'a paru être à la hauteur de vos publications .
Comme du Bellay nous fit goûter la douceur angevine, Bonetti nous fait languir de découvrir la chaleur cyrnéenne
Merci chère Claudine !
Merci pour ce beau cadeau. En retour, pour toi.
http://youtu.be/2EhpoIE7dHY
j'arrive belle île aux côtes de merveilles !!
Bel homage à cette île et accompagné de tes photos.
Merci Liliane et bonne continuation dans ton voyage.
Bises.
Adyne
Merci de penser à nous Lili avec ta poésie couleur locale !