Soliloque
Mon âme fut ingrate envers mon corps vieilli,
La nourrissant pourtant d'une belle énergie.
Elle espérait en vain qu'une grâce surgisse
Restaure des tissus, sur le visage agisse.
Il conserve son nom mais il porte un autre âge,
Un nombre qui grossit chaque année de passage.
Respectant les usages, il m'empêchait d'oser
Ce que, candidement, parfois me proposais.
Je dis: l'affreuse farce! Ô torts irréparables!
Lors du vieillissement, la nature équitable
Affecte les humains en enlaidissant
Chacun fait des efforts pour rester avenant.
L'humour fait se moquer de choses déplaisantes,
Plus difficilement de celles éprouvantes.
Quand la résignation est venue m'apaiser,
Lui ai mentalement consenti un baiser.
Je ne me moque pas de moi or le devrais-je?
Me vêts de robes claires, légères qui allègent.
En me laissant aller, libre dans le courant,
Je reçois l'énergie qui recrée mon allant.
17 septembre 2015
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