Cinquième promenade- A Morey
C’est l’été, ils sont beaux dans leurs légers vêtements.
Elle porte un corsage très ample, blanc avec des dessins
son décolleté en pointe laisse voir la naissance de ses seins
disons le sans honte, c’est un paysage des plus charment.
Et lui, il porte une chemisette très fine, bleue.
Haï ! Le profil, rentre ton ventre mon vieux
Mais non que diantre, l’on est comme l’on est,
c’est le privilège des ans et s’est mignonnet.
Ils sont à Morey dans la cour de l’ancien monastère.
L’Architecture doit être du 17ème, c’est austère.
La pauvre elle doit en avoir assez des monuments.
Le propriétaire les a rejoint l’air bon enfant.
Il leur explique qu’a l’époque des religieuses
Une partie des locaux servait d’école aux petits
Nous les imaginons jouant la mine radieuse.
La cloche sonne la récréation est finie.
Ils se mettent en rang en continuant de jouer.
Que se passe-t-il dans leur tête, qu’est-ce qui germe ?
Leur futur se prépare, pour quoi seront-ils doués ?
Voilà les derniers sont rentrés, la porte se ferme.
Le matin lorsqu’ils rentrent dans la classe
la maîtresse a déjà écrit sur le tableau
un texte moralisateur bien comme il faut,
sacré non, il faut éduquer la populace.
Nos bons petits doivent être studieux
ne pas pécher et craindre la justice de Dieu.
C’est important de leur donner une bonne éducation,
Se seront des agneaux sans trop d’imagination.
Ah, les instituteurs, ces curés de Jaurès
Il faut lutter contre les idées qu’ils professent.
Se sont des diables, des mécréants,
Il ne faut pas leur confier nos enfants.
Dès l’adolescence ils apprennent à revendiquer
Beaucoup à quinze ans ne savent pas compter,
Lire et écrire n’en parlons pas, c’est de l’abstrait,
Ça ne concerne pas le fils du notaire, il est parfait.
Vient, sortons de ce lieu quasi abandonné
Allez salut, au revoir, nous devons rentrer
La restauration entreprise par ces braves gens
durera très longtemps, ils sont vraiment méritant
Commentaires
En ce lieu, forte est l'imagination d'une vie jadis. Fougueuse, parfois hardie, souvent sombre....les pierres transpirent une éducation faite de morale et de crainte.....autre époque. Bien amicalement
Sonia.G