La Fontaine nous dit qu'une femme fidèle,
Devenue veuve, alors qu'elle était jeune et belle,
Ne resta dans le deuil que le délai décent,
Son chagrin s'étant fait, très tôt, évanescent.
Le conteur ironise, sur ce, allègrement,
Mais nous paraît déçu par ce comportement.
Il faut se souvenir que, pour les grands seigneurs,
La morale imposait des lois avec rigueur.
Ils avaient du talent, des lettres, de l'esprit
Et passèrent leur vie, le nez dans leurs écrits.
Ils rapportaient les vices et les crimes cachés,
Que l'on ne sait comment, ils avaient dénichés.
Mais les moeurs évoluent, et les humeurs aussi.
Peu de dérèglements causent de grands soucis.
La censure, abolie irréversiblement,
Ne dénonce plus rien. Lors, moins souvent, l'on ment.
Les travers des humains tentent les humoristes,
Incitent le talent des caricaturistes.
Ils provoquent le rire, ce qui peut, quelques fois,
Suggérer à certains de faire d'autres choix.
17 /3/2004
Inspiré de la fable « La jeune Veuve. »
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