Dans le port de Casa, sur le pont des phosphates,
où mon père, impassible, attendait sans paroles,
sa ligne entre les mains,
frissonnant dans le froid humide de la nuit,
je défaillais d’amour en regardant le ciel.
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L’eau noire faisait tanguer les formes des navires,
pointillées de lumières.
Je n’osais pas troubler le silence du temple
et dans l’obscurité, j’écrivais mon émoi.
J’avais dix ans alors.
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20 juin 1989
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