Victime de l’inappétence,
immobile dans le silence,
face à ma rue ensoleillée,
je vois les érables géants,
leurs ombres à peine déformées,
sur le macadam argenté.
De hautes tiges se balancent,
amputées de leurs ornements,
fleurs de feu, éteintes, une à une,
après une seule journée.
Les glaïeuls, aux couleurs superbes,
à leur tour, viendront m’égayer.
L’écran céleste est sans images,
Or je sais qu’il va s’animer.
Il m’offrira des formes vagues,
Des continents inhabités.
Je surveille, de temps à autre,
en consommant ma liberté.
26 juillet 2000
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