Dans la forêt de pins colonnes d’autre empire
Où l’ombre comme une algue entoure les troncs secs
Quand le silence pur comme un Parthénon grec
Etouffe tout ce qui bruit qui pleure et respire
Passaient trois cavalières
Le souffle du vent sur leurs manteaux dépliés
Fait frissonner les chairs si claires de leur corps
Qui sur le rouge sombre apparaissent en or
Parfois un éclair blanc heurte les boucliers
Et fait luire les heaumes
L’une blonde - et ses seins que nul métal ne couvre
Font un éclat de chair dans l’ombre des ramures
Contrastant avec les reflets froids de l’armure -
Dans la tapisserie des chênes et des rouvres
Et d’ombre les forêts
L’autre penchée vers les lointains horizons
Guette le moindre bruit que le lointain renvoie
De loin en loin dans les clairières et les voies
Quand le soleil n’est plus dans le soir qu’un tison
Qui s’éteint lentement
La troisième joyeuse et fantasque luronne
Les cheveux dénoués la lance de travers
Fait des autres on dirait le chemin à l'envers
Redoutant que son rire au lointain ne résonne
Et d'humeur si folâtre
Elles sont toutes trois tes soeurs complémentaires
La beauté qui t'attire au soleil de son corps
L'attention qui te garde des méfaits du sort
La fantaisie enfin guillerette lingère
Des beaux draps de ta vie
Commentaires
merci Jeannine: en réalité la première strophe traînait dans mes tiroirs depuis des années (1969) et se terminait par "Chevaliers": je l'ai peaufiné et féminisé très récemment inspiré par le tableau!
merci Claudine!
A la Jeanne d'Arc, l'aurais-je traité. La France dépouille sa virginité céleste :-).
Bravo. Claudine.
merci Michel!
Epique. Nous sommes vraiment emportés, avec armes et sans bagages.
merci Marie-jo d'avoir ainsi apprécié et le texte et le tableau!
chapeau Claude, je découvre à l'instant cette merveilleuse peinture, réussie sur toute la ligne et agrémentée d'un généreux poème décrivant on ne peut mieux tes trois chevalières ! bravo l'artiste....
grand merciA dyne pour ton commentaire. Merci Catherine de ton passage.
Toutes mes félicitations Claude!, ton oeuvre est magistrale!!! Et un poème de surcroît bien adapté..
Adyne