J'ai toujours l'incapacité
De faire revivre un émoi,
Souvent de vive intensité,
Que je ressentis autrefois.
Une réussite, un cadeau,
D'une qualité émotive,
Une grâce venue d'en haut,
M'offrant une joie excessive.
Le troublant aveu d'un amour,
La vue d'un ciel empli d'étoiles
La beauté en sublime atour,
Ou l'espoir vert, hissant sa voile.
Le temps a dissout mes ivresses,
Affadies et décolorées,
Ainsi que toutes mes tendresses,
Dans l'air changeant, évaporées.
Demeure une joie éclatante,
Qui émane d'une photo.
Captée un jour, elle est constante
Et se communique aussitôt.
Le regard d'une jeune femme,
Celle que j'étais à trente ans,
Révèle un bonheur exaltant,
Qui semblait loger en son âme.
4 août 2014
Commentaires
Chères amies,
J'apprécie les commentaires, ils permettent de compléter une réflexion.
Je vous en remercie.
Je vous souhaite un bel été.
Apparemment, c'est une incapacité poétiquement surmontée. Grâce à une photo que l'on avait peut-être oubliée dans le tiroir de nos souvenirs.
Si le temps est un édulcorant, restera toujours "une grâce venue d'en-haut". Elle nous aide à sur-vivre.
Merci pour ce joli poème.
C'est aussi mon ressenti...
Difficile de revivre le bonheur d'un moment éphémère...Heureusement qu'il existe les photos... rien n'est perdu
Une très belle réflexion poétique.
Amicalement,