J’écoute les nouvelles, je m’énerve, je vois mourir mon pays… Mais non, cette semaine je ne parlerai pas de cette situation dramatique, ce serait trop facile.
Comme souvent quand je veux me changer les idées, je prends ma voiture pour nulle part, me laisse guider au grès de mes coups de cœur et des invitations du paysage. Je parque mon véhicule et continue mon chemin à pieds, suivant les détours d’un chemin rocailleux. Je n’ai plus qu’une envie, faire le vide, oublier ce monde de fou. Je repense soudain au film d’Yves Robert, et à l’instar de Philippe Noiret dans son rôle d’Alexandre, je me surprends à observer une fleur, à la faire tournoyer dans un rayon de soleil, et à me dire que finalement la vie cela devrait être beau et simple comme cette fleur.
Je m’étends sur l’herbe, je laisse le vent me caresser et les odeurs de l’été m’enivrer. Les grillons m’offrent leur mélopée. Soudain je me sens envahi par un sentiment de bien-être. Je ne suis plus cet homme révolté par cette société en déroute, mais bien l’enfant poète et émerveillé qu’au fond je n’ai jamais cessé d’être.
Je ferme les yeux, j’ai 10 ans, je courre à travers champs !
Quelques longues minutes plus tard, retour à la réalité, j’ai bien 40 ans… mais à jamais un regard d’enfant rêveur…
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