Le réseau des Arts et des Lettres en Belgique et dans la diaspora francophone
Avec le temps les chagrins se font plus lointains, moins présents, moins obsédants. Et voilà qu'un matin les voilà presque évanouis. On se réveille au chant d'un oiseau, comme redevenu enfant qui ne pense qu'à jouer, la conscience redevenue légère. Des souvenirs affleurent à sa périphérie, entourés d'un halo de lumière. Curieusement ils ne font plus souffrir mais sont perçus comme une évidence absolue. Il paraît normal à ce moment qu'ils existassent, que le vide soit difficile à atteindre car l'esprit n'a pas pour objet de rester inactif. Mais la relation entre l'esprit et sa perception est vaste. Ne dit-on pas à propos d'un tableau qu'il est affaire de goût et de couleurs ! La souffrance nous vient donc de l'interprétation du monde ambiant, de l'influence que ce dernier exerce sur notre sensibilité, notre capacité à nous émouvoir, à ressentir les ondes vibratoires des objets et des êtres qui nous entourent.
Un chagrin d'amour nous affecte de par sa brutalité, de par l'inattendu de sa survenance, de la destruction des plans élaborés avec une intensité toute personnelle. Mais les chagrins d'amour sont légion dans la vie humaine. Ils ne se limitent pas qu'à de banales ruptures entre deux personnes. Même si il ne faut en rien négliger l'importance de ces dernières. Elles conduisent souvent à de nouvelles prises de conscience, de " nouveaux départs " qui ne sont au final qu'un roman propre à chacun. Nous avons cette fichue manie de tout ramener à ce que nous aimons et à ce que nous soyons aimés. Ne soyons donc pas étonnés d'être en permanence malheureux : perte d'un emploi, d'un poisson rouge, d'une fleur, angoisse devant le miroir, sans oublier le phénomène du siècle qui nous place quotidiennement devant la misère du monde entier. Nous aimerions vivre dans un monde parfait et bien non, c'est tout le contraire !
Rassurons nous, nous n'avons rien demandé, à commencer par notre naissance qui nous a été imposée. Bien pris en mains par nos aînés, ces derniers nous ont indiqué le chemin du bonheur, celui qu'ils avaient eux-mêmes découvert et ainsi de suite ! ...La roue incessante des contrariétés au bonheur naturel auquel aspire l'individu demande à être freinée. Puisqu'il n'est guère possible de la faire tourner à l'envers, cessons donc de nous étonner en permanence et de nous chagriner pour un rien souvent. Le bonheur est à ce prix. Nous n'avons rien demandé. Tout nous a été imposé. " Imposé ", n'est-ce pas ce dont on nous parle tous les jours ?
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La vie nous apporte beaucoup de joie, c'est ce qui fait notre force pour ignorer le moins bien
Merci Gilbert pour ces réflexions.
Bonne soirée.
Adyne
Bonsoir Gilbert,
Pourrions nous devenir TIÈDE pour ne pas souffrir ?
Je ne le crois. Pas d'économie de son être.
Nous avons beau connaître "Le principe de Plaisir compensé par celui de Réalité" du papi Dr Freud,
nous plongeons à chaque fois dans l'expérience sans prévention et en toute sincérité
et c'est ce qui nous fait avancer dans l'authenticité.
On ne peut économiser son être et sa souffrance.
Et faisons confiance que si le Pélican s'offre en sacrifice et en meurt,
le Phoenix renait de ses cendres plus lumineux que jamais.
Cependant, j'admire toujours cette sagesse masculine dont je suis tant dépourvue,
pas en paroles (!) la tête cela va, mais pour le reste.
Voilà cependant ma propre vision- qui dans l'école de la vie,
met en oeuvre la ré-incarnation .... de l'esprit, pas de l'âme -
lequel va pénétrer et se construire une nouvelle personnalité
et se chercher chaque fois de nouveaux rôles à expérimenter
afin de s'enrichir dans des épreuves et expériences . ...
Comme j'entrevois que nous sommes l'architecte de notre propre plan de vie
je me permettrais de vous soumettre une autre vision par laquelle
nous ne sous ni passifs, ni imposés, ni victimes de notre destinée
car depuis avant la naissance notre Soi et notre Ange ou notre Soi-Ange
(probablement aidés en collaboration étroite avec les guides spirituels),
nous avons composé un certain canevas de travail et évolution
où nous sommes libres ou non de progresser ou régresser.
Le libre arbitre existe.
Et nous savons bien, comme vous le faites d'ailleurs,
nous regarder du dehors pour évaluer les progrès ou non accomplis
face aux-dites épreuves qui signent une vie riche intérieurement.
Je me souviens de cet auto-regard extérieur auto-critique depuis mes 12 ans :
"Tu vois "petite princesse" tu vis cela pour casser ton orgueil :
Cette fois tu n'as plus rien et tu dépends de la grâce des autres."
Si la vie nous apporte des épreuves colossales,
les cadeaux, surprises et joies sont bien au-delà de nos attentes et de toutes espérances.
Et ces cadeaux pétillants de beauté et joie, je les contemple et remercie chaque jour.
Bien à vous.
Rébecca
Il y a, aussi, les tendresses inattendues, les fascinants nuages .
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