Au gré des herbages
Dans la terre du Sud, bleu, blanc, blés dorés
Le temps s'écoule au gré des herbages
Où les flèches de l'histoire piquent les tournesols ensoleillés ;
La colombe sereine ajuste suavement son plumage
La flèche du maïs érigé côtoie dans l'azur un clocher effilé,
Le temps vainqueur s'écoule au gré des herbages,
La voix du bouvier ne s'entend plus en chemin
Une frêle mésange offre de tourner la page.
Le temps s'écoule au gré des herbages
Pour le fier berger façonnant son 'greulh'.
Le parpalhot aux ailes mordorées survole sans ambages,
L'olivier tenace à l'allure courbée et le saule pleurant un linceul.
Une frêle mésange offre de tourner la page
Du livre de la vie des cazaux décimés..
Le pardon silencieux modèle les nuages
Mais pas d'oubli naïf pour les bourreaux affamés.
Le livre de la vie s'égrène de page en page au soleil rougeoyant.
Plaines et bories placides maintenant, offrent un visage avenant
Richesse du passé, joyau de l’avenir, la terre du Sud retrouvée
Offrira sans peine au glaneur averti ses Vers Dorés.
Raymond MARTIN
09/2013
Commentaires
comme un rêve ce joli poème nous transporte en quelques lignes dans le Sud tant prisé... bravo et merci - mj
Claude: greulh fromage frais de brebis dans les pyrénées
parpalhot dans le midi papillon ou alors dans un contexte particulier ; Protestant
Cazaux pluriel de Cazal une ferme fortifiée .
Cordialement
Raymond
apaisant ce texte comme une balade lente au sein même d'une campagne éminement nostalgique...
(bien que certains termes m'échappent...:greult, parpalhot, cazaux)
Relaxant ! je me suis transportée dans cette jolie nature chaleureuse avec plaisir.
Merci Raymond pour cette promenade dans la terre du sud! De très belles images très bien décrites!
Félicitations! .
Adyne