Voici le dernier article que j'avais consacré dans mon blog français au stage carnet de voyage au Maroc 2012 que j'ai eu le plaisir d'animer dans ce beau pays il y a quelques semaines déjà .
Ce stage fait partie des formations arts plastiques, aquarelle et carnets de voyages que j'ai le bonheur de diriger depuis plus de trois décennies aussi bien en institutionnel qu'en privé dans tout l'Hexagone et en Europe, Afrique et Asie .
Si je partage l'expérience de ce vécu avec vous c'est pour témoigner (s'il en était besoin) de tout ce que peut apporter l'affirmation d'un accomplissement créatif dans des milieux très différents de notre quotidien lorsque l'élan d'une passion commune, du partage, de l'estime et de l'amitié, du respect et de l'enthousiasme s'unissent pour élargir les horizons nous reliant à autrui, au monde et à la vie .
C'est aussi pour vous faire connaître le travail de stagiaires méritoires qui ont suivi un cursus sans prétention mais assez efficace pour procurer un véritable plaisir d'aborder sur le motif des thématiques parfois difficiles sans le moindre complexe .
Aujourd'hui je vous emmène donc avec toute l’équipe de la session «Mystérieuse Marrakech» au pied du Toubkal, en plein Atlas .
Cette fois ce sont des mélodies picturales et sonores très attachantes que vous allez découvrir : il fallait qu’avant de repartir cette atmosphère si particulière
des hautes montagnes d’Afrique du Nord soit un rêve touché du doigt et une nouvelle invitation au voyage pour plus tard, lorsque nos pas et nos aquarelles nous ramèneront ici pour de nouvelles découvertes aussi inoubliables …
Cliquez sur le lecteur ci-dessus : au fond de la vallée c’est Imlil, dominé par les neiges du Toubkal (4167 m) . De toutes parts bondissent les torrents descendus des sommets . Vous approcherez en venant jusqu’ici ce qu’ont découvert les participants à notre stage 2012 : une beauté sauvage, des paysages grandioses et un peuple attachant, dont le cœur est aussi grand que celui des cîmes où il bat … Nous sommes partis de bonne heure et il fait encore frais (nous sommes en
Nouvel arrêt en amont de la vallée, à l’entrée des gorges du Ghighaya qui creuse une profonde saignée à travers la montagne ...
Plus en amont encore dans la vallée non loin d‘Asni, lors d’une étape au bord de l’oued pour déjeuner dans un petit café, nous avons la surprise d’avoir une séance d’aquarelles toute en musique : des musiciens berbères viennent nous jouer des airs traditionnels tout en posant patiemment pour nous avec une immense gentillesse …
Terres rouges et paysage quasi désertique du plateau contrastent avec la verdoyante vallée de Tahanaoute dans le panoramique de Françoise …
Nos deux premières haltes vues par Martine sur sa page d’amorce illustrant son voyage dans l’Atlas .
Patricia quant à elle aborde toujours ses motifs avec la plus grande synthèse possible, donnant juste sa place à l’essentiel, une autre façon d’être totalement dans le paysage ...
Des profondes gorges de l’oued Ghighaya elle retire cette originale page ou graphisme et couleur pure s’opposent dans la continuité du paysage comme les contrastes d’ombre fraîche et de brûlante lumière auxquels nous sommes confrontés .
Françoise préfère mettre en valeur ces contrastes matinaux par une opposition franche des tonalités (tons chauds - tons froids), et une dualité accentuée des valeurs : c’est aussi une très bonne solution pour traduire ce type de sujet rendu plus difficile encore par l‘effet de contre-jour .
Nous voici avec les musiciens de Martine : on les voit s’approcher et jouer tout près de nous, enchantés d’être aussi bien auditionnés ! (je vous invite à cliquer sur le lecteur audio de fin d'article en regardant ces aquarelles et croquis de voyage)...
Ceux d’Annick mettent bien en valeur les différents instruments : Le ribab à gauche (instrument de musique Amazigh - très utilisé dans le Sous et la région d’Agadir -), le loutar au centre (sorte de banjo), et le bendir à droite (grand tambour plat généralement sur cadre circulaire - mais aussi carré ou rectangulaire -) qui rythme d’un son à la fois métallique et sourd la mélodie .
Abdelkarim nous dit dans son blog : «Il y a une langue internationale qu' on sent dans nos âmes , c' est la musique .
Les Berbères sont les premiers habitants du Maroc. Ils sont venus du Yémen . La musique berbère date de ce temps-là . Des
études ont prouvé qu' il y a une même formation des phrases musicales et aussi des rythmes .
La poésie berbère est écrite comme la poésie de la langue arabe littéraire . Elle traite les mêmes sujets : l'amour, la fierté, la
nature, la vie, la mort ... et elle est aussi une poésie philosophique très profonde» .
À voir en bas du carnet le non du village d’Asni noté par l’un des garçons du café en berbère, arabe et français …
Les musiciens de Patricia : traités au crayon aquarelle avec un minimum de couleurs, une autre façon intimiste de s’approcher de l’âme envoûtante de cette musique venue du fond des âges et des vallées reculées de ces hautes montagnes .
Martine nous en indique le chemin avec ses deux aquarelles juxtaposées traduisant les vallées élevées qui nous dominent, dessinés depuis Imlil au pied des plus hauts sommets … Nous sommes encore au milieu des arbres en fleur (à noter le retard de floraison dû à l’altitude en comparaison avec les vergers de la région de Marrakech déjà chargés de fruits) .
Patricia FROT met quant à elle l’accent sur l’abondance du manteau neigeux en altitude . Seul un petit village accroché à la pente se découpe en ombre chinoise, présence de la vie jusque dans les plus hautes contrées …
Enfin ce panoramique double page de Patricia CASANOVA résume à lui seul la splendeur de cette excursion : paysages somptueux, contrastes permanents entre mille beautés, rencontres fortes et intenses moments d’émotion sous un soleil éclatant …
Ainsi se termine notre stage carnet de voyage «Mystérieuse Marrakech» .
Avec les deux excursions à Essaouira et au cœur du Haut-Atlas Occidental, c’est à d’autres découvertes que nous sommes invités . Nous y reviendrons plus tard pour nous enfoncer dans les montagnes, pour les traverser et aller à la rencontre d’autres paysages, d’autres aventures, d’autres sonorités …
Et si cette musique si particulière vous a envoûté (e), je vous offre pour terminer ces extraits incomparables qui pourraient accompagner votre voyage si un jour
vous nous suiviez jusqu'ici :
Commentaires
Merci de votre passage Françoise, il est vrai que ce sont des moments inoubliables, comme quoi quand on échange positivement et sincérité avec les autres, quelle que soit notre culture, le monde est plus beau !
Magnifique partage. Et je devine beaucoup de générosité dans ces stages Alain.
En plus, cela me rappelle un très beau voyage fait il y a des années, mon mari, mon fils et moi avec deux amis marocains. Ils nous ont fait découvrir leur pays. Des moments magiques.
Décidément très intéressant (et la musique gnawa, qui conquis Brian Jones des Stones)
Bravo Alain Marc pour votre belle approche à l'égard des stagiaires, c'est aussi ça la passion ! compliments
Merci beaucoup Adyne, j'essaie simplement de donner avec estime et passion un véritable outil à mes stagiaires, le résultat est là pour me prouver que j'ai raison de le faire avec enthousiasme malgré parfois les difficultés de la chose ...
Très belle démarche, félicitations pour l'engagement.
Adyne