Anne-Michèle Hamesse à Martine Rouhart
1 min · Région de Bruxelles-Capitale ·
"Séparations"
Editions Dricot, 2015
Martine Rouhart
Fiction et réalité s’enchevêtrent savamment dans ce roman très attachant de Martine Rouhart.
On s’y sent tout de suite en connivence avec l’auteur et ses personnages. Des thèmes universels, les abandons, les ruptures, la fin de l’amour sont évoqués ici tout en nuances, les émotions sont vraies, on les ressent profondément.
Car c’est de notre existence même qu’il est question, déclinée ici par le biais de ces tranches de vie empruntées à l’un ou à l’autre et qui toutes entrent en résonance avec nos propres expériences, nous avons tous plus ou moins enduré certaines épreuves que ce roman raconte
L’écriture de Martine Rouhart emprunte beaucoup à la vie, elle s’adonne avec passion à l’écriture qui lui offre des milliers de double vies à portée de mains.
Ces autres vies, autant de cadeaux pour le lecteur, des bonheurs d’écriture qu’il emporte avec lui comme des trésors.
Ainsi ces : "il ne lui avait rien laissé que son absence" et autres "des centaines d’anges passèrent" ou ce "il quitta le salon emmenant la lumière avec lui" ou encore, mais il y en a tant et tant : "les plaisirs bariolés de la Méditerranée"…."les grands silences blancs de la montagne"…
Tous les arts se rejoignent, ainsi un bon tableau donne l’envie d’y entrer pour s’y promener, de même "Séparations" nous entraîne dans une balade d’émotions cernée de beaux paysages, vous parcourez ces pages comme on remonte la mémoire, émus de reconnaître des sentiments éprouvés dans le passé et qui ressurgissent au fil des pages.
Dans les décors du livre vous êtes chez vous, vous respirez des senteurs oubliées il y a quelque chose de proustien dans ce temps perdu qui défile et pourtant l’écriture est simple, dépouillée d’artifices, la petite musique de Sagan n’est pas loin, cette tristesse douce qui baigne les histoires de toutes nos histoires
Il y avait un défi à écrire un tel roman à la construction rigoureuse, puzzle à la mécanique minutieuse où chaque pièce compte, avec une acuité d’observation sans faille, des similitudes troublantes, des facettes innombrables.
Un pari gagné sans nul doute.
Car tout ce savoir-faire n’empêche jamais l’émotion de déborder des pages.
Par quelle magie ? C’est tout simplement ce qui s’appelle le talent.
Anne-Michèle Hamesse
Novembre 2015
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Commentaires
Félicitations Martine il y a vraiment de quoi prendre un envol avec un tel éloge, Jacqueline
Félicitations Martine pour ce bel éloge de ton dernier roman" Séparation"
Adyne
merci, Nicole d'avoir pris le temps de lire ceci, bonne soirée, amicalement, martine
Grand merci, Monsieur Paul, pour avoir signalé ce billet, belle journée à vous