495 lettres encore 495 lettres seulement et puis… couic
Il faut que je nettoie l’éjecteur se dit-il en regardant de près son revolver
Il termina PASSIONATA TANGO. Trouva que c’était très très bon. Il adorait les putes, les proxos, le milieu… Il avait toujours aimé cela
5H du matin, son heure. Il aime ce temps de repos, de liberté totale. Il goûte le silence de sa rue encore vide mais déjà la voirie passe au loin et joue les troublions
Pour l’heure il joue une étrange partie surréaliste ; Il mime la vie, sa vie ; il est l’esprit et l’âme emprisonnés. Avant, jadis, il mettait sa plume au service du délicieusement « interdit contes érotico- tico » contes Coquins- Vilains -Pas Permis. Mais si beaux ! Diable ! Il était doué cet homme-là quand il avait des titillements de plume « sado- maso – machin- tapin » Il laissait courir la plume allègrement sur le papier vierge ! Dans ces récits, tout n’est que déclaration, abandon, ondes chaudes qui ouvrent la voie aux torrents des paix profondes
Comme il eut aimé l’avoir près de lui en ce moment 495 lettres encore 495 lettres à peine et il pourra la rejoindre El, son égérie sa clandestine. El sa résistance, son combat, sa ténacité el la grande ésotérique. Sans El rien ne se serait créé.
Écrire à une Ombre, c’est fustiger son imagination, se clamer, se déclamer les réponses désirées. Ecrire et ne rien envoyer le fin du fin, le sommet de la solitude mais, c’est également s’assurer d’éternelles répliques.
Hue ! Hue ! Rossinante ! Tournez, tournez les moulins Tout n’est que vent, tout n'est que mort, redistribution d'atomes le Tout se répand en un jaillissement nouveau re-nouveau renaissance?
Mon ami, vous le voyez il me faut retailler mes rêves aux normes du réel !
Je l’ai guettée, l’arc à la main, la flèche engagée. J’ai attendu l’instant, le moment de la faire pleurer ; J’étais, il est vrai, habité de rêves de vengeance. Ma colère, bonace, montait froide, lente, précise. Je l’attendais avec la patience d’un iroquois. Je voulais viser le point sensible ; j’usais de ruses de sioux
Avec EL on ne peut vivre qu’un stage intensif de renoncement ; de tous les renoncements.
Avec toi c’est la farandole folle des coups de crayons dessinant un espoir ; coups de gomme pour effacer les bavures. Tu laisses entendre, entrevoir, entrapercevoir. Tu es nuance et encore ! Dans les tons pastel. Pourquoi tes silences qui rendent mon imaginaire telle une virgule affolée me fractionnant de plus en PLUS. Je m’éloigne de toi tout feu éteint, le compteur à zéro dans un épais brouillard Je me sens rejeté à Alcatraz où, bagnard de la plume, je grelotte sur mon rocher et me sens nu l’imagination lisse tandis que tous regardent, envient, « La Dame en Mauve » encore manuscrit
D’un regard torpille, la pupille chercheuse il démaillote l’enfant né de la souffrance ; bébé manuscrit laisse voir un « je fragile » qui s’offre sans défense aucune. Un « je » confiant
« Que ce récit est vrai ! Corrosif, vivant et passionné » s’exclament –ils. Je les entends de mon « rocher » Telstar, je reste à l’écoute demeure en attente, dans mon attente
Qu’El soit Ombre, Qu’ El soit Silence, je l’écoute et je perçois. Au Banquet de l’Amour point n’est besoin d’être deux. Sans toi, au calice du Temps, je bois l’oubli.
Boîte de Pandore El jetait le chaud le froid El gentille brusque à la fois. Avec El il était objet jouet, déchet. Il savait pertinemment bien tout cela ; il y pense, à présent, avec indifférence. Les souvenirs palpitent à fleur de mémoire ; vivent mais ne vibrent plus. Il peut recréer se passé néant où la souffrance n’avait pas de seuil il s'habitue au néant, l'éternité appelée mort, il songe à son cœur à El, à son cœur à lui cœur à cœur ils étaient "plain -cœur" dans la vie il est seul et cesse de ramer, le long des flots la barque glisse il fredonne il sourit il est gentil ce garçon-là, il est mort ce garçon là
En ce moment précis, la radio lui balance des grandes orgues avec un jeu majestueux. Il se laisse bercer « l’orgue le porte toujours à une sorte d’état d’âme voisin de la prière »
Il écrivit : « La prière ? Un temps de repos que se donne l’homme pour se différencier de l’animal »
Il lui revient, soudain une pensée de Camus
« Trop de gens grimpent sur la croix pour qu’on les voie de plus loin ! »
Il sourit tout en déposant son revolver dans le tiroir Il avait encore le temps
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Amicalement