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Adagio,

Voici le crépuscule,

le jour en minuscule,

le jardin pénombré,

les fleurs couleur marine,

l'arborescence fusainée,

les chats noirs sous le chêne,

les maisons qui s'allument,

les regards qui s'éteignent,

le début du sommeil ;

et moi, seule dans ma chambre bleue,

j'écoute l'Adagio de Samuel Barber,

tout cela me bouleverse, me traverse,

endeuille ma tête claire,

puis j'aperçois au loin ;

des roses obscures sur une plaine enneigée,

juste au dessus, un soleil bleu paisible et chaud ;

chut, toutes ses vies emportées nous apprennent

le chant du Monde, l'essence même de son souffle.

De New-York à ici, un invisible pont,

 par magie s'est construit ;

cet Adagio de Samuel Barber

nous le rend bien visible, vertigineux, indestructible !

Le ciel et la terre depuis se le partagent.

Je pense, non sans tendresse, à chacune de

ses roses nées le 11 septembre 2001.

NINA

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