Toi, qui m'as mise au monde en un moment de guerre
En a menée plus d'une pour survivre à tes peurs!
Je garde de cette époque un relent de naguère...
Et je ferme les yeux pour me fondre à ton cœur!
Ce cœur était si grand dans un siècle trop petit!
Se devait de souffrir, c'était inéluctable...
Mais j'aurais tant aimé te donner du répit...
Je n'étais qu'une enfant, au pouvoir misérable!
M'est arrivé parfois de vouloir te combattre
Ton regard malheureux m'y faisait renoncer!
Pour trouver des chemins où je puisse m'ébattre
J'ai cherché des détours plein d'ingéniosité...
Depuis que tu n'es plus, même si toujours tu manques
J'ai compris que l'enfance...n'avait pu exister!
Analysant ma vie à cette lueur démente...
Me console en sachant combien on s'est aimés!
J.G.
Commentaires
Merci !
Merci chers ami(es) pour votre visite et vos commentaires ... il est vrai que peu importe l'époque, les souvenirs affluent au mois de mai... même quand il se refuse à être ensoleillé! Mais après la pluie le beau temps... c'est le souhait du jour... que je formule avec beaucoup d'amitiés.
A très bientôt donc sous le soleil!
Jacqueline
Très beau poème pour sa fête!
Très émouvant, un bel hommage!
Merci Chère Jacqueline pour cet émouvant poème. Je suis également une enfant de guerre - j'avais 8 ans lorsqu'elle s'est déclarée après de nombreux mois d'incertitude. Mon Père a été rappelé en septembre 1939 ! Il a connu la campagne des 18 jours et fut fait prisonnier. Je l'ai revu pour la dernière fois en avril 1940. Il est revenu fin mai 1945 ! J'ai écrit beaucoup de poèmes lui rendant hommage.
Merci Deshaelle pour cette très belle photo où figurent quelques vétérans.
Les femmes de prisonniers, aussi bien Français que Belges, furent des "mères courage".
Hier, une magnifique série évoquait le "retour de prisonniers de guerre" Une première. Et l'impact de ce retour après des années d'absence. 17 ans !! 5 ans ! .... Les enfants qui ne reconnaissent plus leur père, ce père devenu un étranger avec des souvenirs quasi intransmissibles, sauf quelques bribes deci-delà.
Tous les regards des "enfants de guerre" se ressemblent étrangement. Avec, tout au fond "cette lueur démente".
Pourquoi cet "oubli" du 8 mai ? Comme le dit Deashelle, une faute que l'on espère pas fatale!
Pardonnez-moi, mais lorsque j'évoque ces 5 années avec tout ce que ma famille a donné à ce pays (père prisonnier, son cousin tué à 28 ans lors de la campagne des 18 jours. Jeune marié, sa petite fille avait 5 mois à peine-un cousin de ma mère décapité par ls Allemands à Wolfenbuttel, membre du War Office- des oncles dans la Résistance-ma mère qui a aidé deux prisonniers de guerre français évadés à passer la frontière franco-belge .....Je me souviens encore du brouillard épais qui régnait ce matin là, des habits de mon père qu'on leur avait prêtés, des conseils de silence qu'on leur avait donné : surtout, ne pas parler .... étant donné leur accent caractéristique, surtout pour l'un d'eux qui était méridional ! Je ne peux empêcher mon coeur de saigner encore et toujours.
La guerre, toutes les guerres .... l'horreur absolue, souffrances indicibles, les enfants qui crient, les familles séparées, dispersées, errantes .... Jamais plus je ne pourrai rester indifférente, Non ...jamais plus.Ces conflits ne cesseront jamais de me saigner l'âme et le coeur. Jamais.
Bon week end envers et contre tout. En souvenir du courage immense de tous ceux qui nous ont précédés.
Bisous à toutes. Rolande
à inscrire sur vos tablettes! "Rien n'est jamais gagné si l'on perd le souvenir...."
très juste, chère Jacqueline!
Merci du partage de ce très émouvant témoignage , Jacqueline ...
Amitié, Nicole
Rien n'est jamais gagné si l'on perd le souvenir....
"Analysant ma vie à cette lueur démente..."
Je me dis que la chance de connaître une Europe enfin en paix est infinie... Que d'aucuns oublient hélas le 8 mai, une faute que l'on espère pas fatale!
Jour de fête supprimé dans nos écoles , depuis de nombreuses années...
Merci de votre message et l'invitation
Amicalement Arlette
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