Des gens ordinaires
Nous n’existons pas vraiment
Nos noms ne sont écrits nulle part
Ce ne sont pas des noms à part
Dans les livres d’histoire
Nous ne pouvons les voir
Ils existent sur les tombes seulement.
Ils existent sur les monuments aux morts.
Et pourtant des routes nous avons construit
Des maisons, des églises
et des cathédrales aussi
Des châteaux et des palais
Pour les aristocrates se vantaient
Nous avons érigé là encore.
Nous, les sans nom
Nous avons construit des hôpitaux
Des ponts des écoles et la liste continue
Nous avons peiné l'échine fourbue
Nous avons nourri une nation.
Nous avons cuisiné, cousu
Repassé, nettoyé,
Lavé, enseigné, soigné.
Nous avons acheté.
Nous avons vendu.
Nous avons été de toutes les guerres
Nous avons eu faim
Nous avons vu la fin
Nous avons souffert.
Nous avons traversé les continents
Nos fils ont servi les royaumes et les républiques
Et ils sont revenus au milieu du public
À la demande du gouvernement.
De médaille nous n’en avons point
Pas de fanfare rentrés au terroir
Sans aucune gloire
De remerciement encore bien moins.
Nous sommes des inconnus
Sans histoire
Et sans gloire
Nous n’avons ni visage
Ni image
Nous sommes juste des refus.
Nos noms ont disparu
D’autres ont fleuri
D’autres se sont flétris
Et ainsi il s’en fut.
Nous ne sommes que des gens ordinaires.
Extrait de:
Au Fil des Ans
Tous droits réservés
Commentaires
Des gens ordinaires
Gilbert Czuly-Msczanowski
Lansardière Michel
Serge Lesens
Merci d'aimer ce texte.
Des gens ordinaires
Je remercie ceux et celles qui apprécient ce texte. BON DIMANCHE.