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12273296299?profile=originalRencontré au stand des éditions «Tafat» au Sila, l'écrivain Noureddine Louhal, qui était en train de dédicacer son nouveau livre «Alger la Blanche» (Contes, légendes et boqalat), nous a accordé cet entretien où il parle d'Alger la Blanche et de ses lieux mythiques, ainsi que de son amour pour l'écriture, la lecture et l'univers envoûtant des lettres.

 

L'Expression: Après «Chroniques algéroises La Casbah», «Sauvons nos salles de cinéma» et «Les jeux de notre enfance», vous venez de perpétrer «Alger la Blanche» aux éditions Tafat, voulez-vous nous en parler un peu?

Louhal Noureddine: Au-delà d'un titre qui n'a d'autre prétention que de redorer un tant soit peu le blason ô combien terni de bled Sidi-Abderrahmane, «Alger la Blanche» se veut également un recueil de nos contes du terroir tant ressassés par nos tendres grands-mères dans la quiétude des chaumières d'ici et de l'Algérie profonde. Donc et en devoir de mémoire, ce modeste ouvrage recèle une gerbe de légendes cueillies à l'arbre de la prodigieuse mémoire de l'oralité populaire, ainsi qu'un bouquet de boqalat, ce legs ancestral hérité de mères en filles jusqu'à nos jours. Mieux, et à la suite du colloque ayant pour thème «La toponymie du local au national» qu'avait organisé le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) du 25 au 27 juillet 2015 dans l'antique «Iguelguili» (Jijel), j'ai eu à coeur de satisfaire à l'une des premières recommandations arrêtées à l'issue de cette conférence: «Mettre en place un protocole-cadre engageant les institutions étatiques et universitaires pour la prise en charge du patrimoine toponymique par la mise en place d'une plateforme unique de réflexion et un plan de charge commun». à ce titre, j'ai eu à coeur d'apporter ma modeste pierre à l'édification de l'ouvrage de la toponymie nationale, en la forme de ce modeste ouvrage qui contribuera, j'en suis convaincu, à lever le voile de l'obscurantisme sur les dédales des ruelles de la séculaire Casbah d'Alger.

Dans votre livre, on trouve aussi les noms des lieux et des endroits importants d'Alger, n'est-ce pas?

Oui, «Alger la Blanche», c'est aussi un guide, où sont répertoriés les lieux et les endroits mythiques d' «El Âassima» afin de guider le visiteur dans le circuit dédalique de la vieille médina. à ce propos, Alger est si riche en lieudits, dont «Dar El Ghoula» (La maison de l'ogresse), située entre la rue Debbih-Chérif (ex-Tournants-Rovigo» et le quartier de Soustara, ainsi que «Dar Erraïba» (la maison en ruines» à l'îlot de Houanet Sidi Abdellah à la Casbah et tant d'autres...

Vous faites aussi un travail de mémoire? Il y a ce souci de devoir de mémoire de préserver ces lieux de l'oubli.

C'est qu'il y a urgence en la demeure, du fait de l'extinction progressive de nos seniors, à qui je fais le vœu qu'Allah leur prête longue vie.

Comment êtes-vous venu à l'écriture et quelles sont les plumes qui vous ont inspiré?

D'abord, j'ai eu beaucoup de chance d'avoir été le fils de Mohand-Amokrane, cet ouvrier de l'ancienne Maison Hachette d'Alger qui m'abreuva de livres, à telle enseigne qu'il a ensemencé en moi, l'amour de la lecture, où a éclos également la graine d'écrivain que je suis devenu aujourd'hui. En ce temps-là, où nous n'avions comme loisir que la fréquentation de la bibliothèque d'El Biar, je retrouvais des extraits des romans «Le fils du pauvre» de feu Mouloud Feraoun et «Le métier à tisser» du regretté Mohamed Dib aux côtés d'autres textes de l'inégalable Malek Haddad, dont «Je t'offrirai une gazelle». Autant de textes que je «dévorais» dans mes livres de lectures et de récitations et qui ont concouru à façonner l'esprit de l'enfant que j'étais, dans le moule des arts et des lettres. Et de l'écriture de nouvelles à l'information de proximité, j'ai l'immense honneur d'appartenir aujourd'hui à la grande famille de la presse, eu égard à mes écrits sur la préservation du patrimoine matériel et immatériel qui m'a valu le prix «Athar» que m'a octroyé l'Aappa en l'an 2006.

Quel est votre avis sur le Sila?

En dépit de ce qui se dit çà et là sur le Sila, cette manifestation reste l'espace idoine pour que l'éditeur et l'écrivain se donnent la visibilité qu'ils n'ont pas. Mieux, le Sila, c'est également cet espace d'échanges et de partage. La preuve, le Sila n'a eu de cesse de gagner en notoriété après plus de vingt ans d'existence, où en plus d'une visibilité, l'écrivain et tout autant que le public, pensent livre et mangent livre durant une dizaine de jours. C'est si peu, certes, mais c'est toujours bon à prendre dans notre désert culturel.

Entretien réalisé par Aomar MOHELLEBI - Lundi 07 Novembre 2016 00:00

 

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