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MOSQUITOS

Cette fois, la guerre est déclarée ! Ils vont voir de quel bois je me chauffe ! Non, mais ! Me prendre ainsi en traître, dans mon sommeil… ce n’est pas du jeu !

Tous les matins, je me lève avec des yeux de boxeur… Je dois être un resto cinq étoiles pour que tous viennent ainsi faire bombance sur mes pauvres paupières endolories.

Ne croyez pas que je me laisse faire mais devant une armée des ombres parfaitement organisée, je me sens quelque peu dépassée. J’observe, je scrute… en vain ! Il y en a toujours bien l’un ou l’autre qui échappe à ma sagacité… Et fond goulûment sur mes paupières abandonnées… avec un léger vrombissement qui finit toujours par me réveiller. Mais bien trop tard, l’insecte pompeur a déjà frappé !

Hier, j’ai tout de même pu en écraser un… Victime expiatoire pour tous les méfaits de tous les moustiques du monde. Et, horreur, le mur de ma chambre s’est retrouvé décoré d’une traînée assez conséquente de sang ! Mon propre sang ainsi exposé comme pour me faire comprendre que, j’avais peut-être eu le dernier mot le concernant mais que, même dans la mort, il continuait de me narguer : lui m’avait pompé ma substance vitale… et d’autres viendraient encore… c’était là la dure loi de la nature… manger ou être mangé…

En nettoyant la trace sanguinolente, j’avais presque pitié de cette pauvre bestiole qui n’avait fait que ce pourquoi elle était destinée… Je pensais à mes hérissons qui, comme dessert, vidaient de leur substance les limaces et vers de terre qu’ils trouvaient lors de leur balade nocturne… Ce n’était pas cruel, c’était tout simplement naturel…

Et nous humains, qui sommes-nous pour juger ? Nous comportons-nous naturellement ? Faisons-nous ce pourquoi nous sommes destinés ? Tuer pour se nourrir… et uniquement pour cela. Je pense que nous n’avons aucune leçon de morale à donner à aucun animal de la création quel qu’il soit. Ce pauvre moustique ne m’a prélevé qu’une infime partie de moi qui n’a pas tardé à se régénérer… Et moi, j’ai été ce que la nature a prévu que je sois… Nous oublions trop souvent, êtres qui nous considérons comme supérieurs, que nous ne sommes qu’un maillon de la chaîne.

Tout de même, je lance ici un appel à tous les moustiques du monde : de grâce, plus les yeux ! Il y a en bien assez sur mon anatomie pour repaître tout un escadron de moustiques affamés !

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Commentaires

  • Dans le fond, c'est vrai : ils se servent de nous comme nourriture, comme nous nous servons de la chaîne alimentaire dont nous décidons.  Bien écrit Yvette.  Bon WE à toi.

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