C’est la lune qui me met les armes à la main.
Toute la nuit je combattrai des spectres aussi pâles qu’évanescents.
Toute la nuit je tiendrai, face à cette multitude.
Toute la nuit je gagnerai chèrement mon aurore.
Alors il n’y aura plus que fleurs, que couleurs, que parfums.
Et tout me sera comme avant.
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Au fond des bidonvilles
Au fond des bidonvilles les migrants entassés
Attendent les étoiles venant d'un ciel voilé,
On leur avait promis un monde miraculeux,
Dans leur village d'enfance il brillait dans leurs yeux
Ils ont mis leur fortune, architectes, médecins
Ou de petites gens qui n'avaient presque rien,
Pour traverser l'espoir sur un radeau de nuit
Au néant de leurs songes, dans l'enfer de leurs vies
Au fond des bidonvilles dorment les rescapés,
D'énormes paquets de mer dans leurs âmes explosées,
Sur un vieux canapé usé par la misére
Et rêvant à là-bas, à leur mère, à leur père
On voudrait qu'ils repartent car ils prennent notre argent,
Heureusement certains montrent leur compassion,
Voulant vous accueillir et prenant de leur temps,
Ce sont des hommes de bien, cela crée des tenssions
Au fond des bidonvilles y meurent les alluvions
De nos fleuves tranquilles à la bonne religion,
Pourtant il n'est qu'un Dieu et ne confondons pas
Création et boutique, là-haut il n'en est pas
Trois arbres à petits pas
Trois arbres à petits pas étaient pour moi le signe
Dans ce champ des Cévennes, au loin à l'horizon,
La tramontane vibrait dans le carré de vignes,
Mémoire de Paloma de l'enfance au violon
Trois arbres à petits pas allaient vers le chemin,
J'entendais peu à peu le claquement des mains,
Puis vint le flamenco au soleil des tapas,
Castagnettes, bolero, arabesques des passes
Trois arbres à petits pas en cette Occitanie,
Sur la route de l'Espagne jaune et rouge incendie,
Les vibrations sont là, claquettes en harmonies,
Ici le soleil chante, c'est la joie de la vie
Trois arbres à petits pas vers cette libert,
Dans un ciel aussi bleu que l'éternel été
Et tu te mêles à eux, tu sens battre ton coeur
Au tempo cadencé de ce si grand bonheur
le 28-8-2023
Tu éclipsais le monde entier autour de toi.
Je ne voyais que ta flamme fascinante.
Et je me suis brûlé les ailes à tes si distantes ardeurs.