Œuvres
Le Réveil de l'âme – Théâtre I – Théâtre II – La Vie de la nature
Édition établie et présentée par : Paul Gorceix |
Voici enfin une édition de l'ensemble de l'œuvre de Maurice Maeterlinck. Elle est publiée à l'occasion du centenaire du prix Nobel qui lui a été décerné en 1911.
Les 4 volumes (près de 2600 pages) de ces Œuvres permettent au lecteur de découvrir le poète sous tous ses aspects : poésie, théâtre, essais, souvenirs, écrits sur la nature (abeilles, fourmis), etc
Argumentaire
"Il y a deux hommes en lui", disait Remy de Gourmont de Maeterlinck
: "le poète dramatique et l’essayiste, et tous les deux ont
renouvelé également dans la forme et dans l’essence les sujets qu’ils ont
abordés." Gourmont avait vu juste. Avec Maeterlinck, la littérature s’est
agrandie d’une dimension, celle de l’Inconnaissable, et de la manière de
l’écrire, soit de le suggérer.
Poète et dramaturge, Maeterlinck est surtout représentatif du mouvement symboliste. Mais à côté de l’œuvre du poète mystérieux, il y a aussi un Maeterlinck essayiste et observateur de la nature.
Les 4 volumes de ces Œuvres permettent au lecteur de découvrir le poète sous tous ses aspects.
C’est l’"essayiste" que le premier volume, Œuvres I. Le Réveil de l’âme révélera au lecteur. Ce volume le conduit des petits récits et de la poésie des débuts aux souvenirs du grand âge, à travers les ouvrages de réflexion, depuis La Sagesse et la Destinée (1898) jusqu’au questionnement de L’Autre Monde ou le Cadran stellaire (1942). Au miroir de
ses écrits, dont la plupart sont difficiles d’accès, l’esthétique de l’écrivain
s’éclaire, dès lors qu’elle est liée à l’interrogation permanente du penseur
sur le mystère de l’existence. Une ligne de force se dégage pourtant de ces
textes épars : l’interprétation mystique du réel vu dans l’identité absolue de
l’Esprit en nous et de la Nature en dehors de nous.
,
Notes à bâtons rompus, aphorismes, pensées, préfaces, interviews et
comptes rendus, cette disparate de textes doit être lue comme la glose de
l’œuvre dramatique, son éclairage indirect mais indispensable.
Le lecteur trouvera dans les deux tomes du Théâtre, Œuvres II. Théâtre I et Œuvres III. Théâtre II, le choix le plus complet des pièces de Maeterlinck qui ait jamais été publié – de La Princesse Maleine (1889) à La Princesse Isabelle (1935). Il ne manquera pas d’être frappé à la fois par la force révolutionnaire d’une dramaturgie fondée paradoxalement sur l’invisible, et par l’audace d’une écriture qui a libéré la scène française en renversant les conventions du théâtre psychologique et du réalisme, au nom de l’Inconnaissable.
Cette anthologie contient La Princesse Maleine, L’Intruse, Les Aveugles et Les Sept Princesses. Suivent dans un ordre chronologique Pelléas et Mélisande et les petits drames pour marionnettes : Alladine et Palomides, Intérieur et La Mort de Tintagiles. Viennent ensuite les pièces qui inaugurent le "deuxième théâtre" : Aglavaine et Sélysette, Ariane et Barbe-bleue, Sœur Béatrice et Monna Vanna. Outre L’Oiseau bleu, ont été retenues des pièces difficilement classables, telles Joyzelle, Le Miracle de saint Antoine et La Princesse Isabelle. Une place a été faite au théâtre de guerre : Le Bourgmestre de Stilmonde et Le Sel de la vie. En tout dix-huit pièces.
Chaque pièce est replacée dans le contexte de la carrière du dramaturge et dans l’histoire du théâtre. Il s’agit ici de permettre au lecteur de juger de la production théâtrale d’un auteur dont certaines pièces sont considérées comme annonciatrices de la modernité.
Ces deux volumes sont précédés d’un Essai sur le théâtre par Paul Gorceix.
Enfin, le dernier volume du coffret, La Vie de la naturemet en lumière l’aspect observateur de Maeterlinck. Il contient cinq essais, La Vie des abeilles, L’Intelligence des fleurs, La Vie des termites, La Vie des fourmis et L'Araignée de verre qui comptent parmi les travaux d'observation à la fois les plus stimulants et les plus originaux sur la vie naturelle. ,
Le succès de ces ouvrages fut immense – La Vie des abeilles dépassera les 250 000 volumes – : ils assurèrent au poète, dans le domaine des sciences naturelles, une popularité encore plus grande que celle de Jean-Henri Fabre.
Extraits de presse
Radios et télévisions
Le coffret des Œuvres de Maeterlinck sera présenté dans l'émission "Livre de bord" qui sera diffusée chaque jour de la semaine en Belgique et en France sur Liberty TV à partir du 15 décembre 2010.
Jacques De Decker a présenté le coffret Maeterlinck dans l'émission "Mille feuilles" (RTBF) diffusée le 14 décembre 2010. Le coffret a été offert en cadeau aux téléspectateurs
Un seul écrivain belge a été lauréat du Prix Nobel de littérature.
[…] Il s’appelle Maurice Maeterlinck, il a obtenu ce prix en 1911 et l’éditeur André Versaille publie enfin une édition intégrale de ses œuvres à l’occasion du centenaire de l’attribution du Prix Nobel. Cette édition permettra aux lecteurs de découvrir un écrivain protéiforme. Son œuvre de près de 2600 pages et 4 volumes sous coffret réunit de la poésie, du théâtre, des essais et des écrits sur la nature. […] C’est un luxueux coffret, le cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année, et puis c’est aussi l’occasion de retrouver l’éditeur André Versaille. On connaît son dynamisme qui s’exprime notamment par son site Internet que je ne saurais trop vous recommander de visiter. Vous pouvez y télécharger des extraits des livres qu’il publie. C’est le cas ici aussi, vous pouvez télécharger gratuitement 56 pages extraites des 4 volumes.
(Jean Jauniaux, "Entre les lignes", Must FM, 12 décembre 2010)
Presse écrite et Internet
En cette veille des fêtes de fin d’année, l’éditeur André Versaille offre un somptueux package : quatre volumes d’œuvres de Maurice Maeterlinck (près de 2600 pages !) rassemblées dans un coffret cartonné. Cet ensemble, qui permet de découvrir le poète gantois (1862-1949) sous tous ses aspects, célèbre magnifiquement le centenaire du prix Nobel de littérature qui lui fut décerné en 1911. Et qu’aucun Belge n’a obtenu depuis.
L’édition a été établie et est présentée par celui qui fut peut-être son meilleur connaisseur, Paul Gorceix, décédé depuis.
[…] Dans un superbe essai de 2005, où il qualifie Maeterlinck d'"arpenteur de l’invisible", Gorceix soulignait combien, sous l’habit du bourgeois conservateur, il avait été un iconoclaste qui fit voler en éclats le système des valeurs traditionnelles sur lesquelles s’était fondée la grandeur de la dramaturgie issue de l’humanisme classique. Il ajoutait : "À sa manière, Maeterlinck est un rebelle, qu’il faut ranger à côté de Rimbaud, Lautréamont et Whitman". […]
Multiple, son œuvre a été répartie pour la présente édition en quatre parties : (1) Le réveil de l’âme conduit des petits récits des débuts aux souvenirs du grand âge, à travers des ouvrages de réflexion […] ; (2) Le théâtre réunit en deux tomes dix-huit pièces […] ; (3) La Vie de la nature. Sous ce titre, le quatrième volume rassemble les Vies des abeilles, des termites, des fourmis qui recueillirent en leur temps un succès considérable.
(Jacques Franck, La Libre Belgique, 13 décembre 2010)
Maurice Maeterlinck reçut le prix Nobel de littérature en 1911. Cent ans plus tard, l’éditeur belge André Versaille lui rend hommage en publiant un magnifique coffret de ses œuvres. Coffret orné de tableaux du peintre belge Fernand Khnopff.
Quatre volumes : deux tomes de théâtre (
(Le Soir, 10 décembre 2010)
Il y a cent ans Maurice Maeterlinck (1862-1949) obtenait le Prix Nobel de Littérature (1911). Cet homme de lettres, issu d'une famille bourgeoise, catholique et conservatrice de Gand, sera, jusqu'à nos jours, le seul écrivain belge à se voir décerner cette prestigieuse récompense. À cette occasion, les éditions André Versaille publient un superbe coffret comprenant quelque 2 600 pages et qui permet de découvrir tous les aspects de l'écrivain : poésie, théâtre, essais, souvenirs et écrits sur la nature; et cela dans une édition établie et présentée par le philologue français Paul Gorceix, grand spécialiste de Maeterlinck et de la littérature belge d'expression française.
Dans les deux tomes consacrés au théâtre,
(José Vanderveeren, Dépêche de l'Agence Belga, 3 décembre 2010)
Extrait
Maurice Maeterlinck a fait un chef-d’œuvre, non pas un chef-d’œuvre étiqueté chef-d’œuvre à l’avance, mais un admirable et pur et éternel chef-d’œuvre, un chef-d’œuvre qui suffit à immortaliser un nom et à faire bénir ce nom par tous les affamés du beau et du grand. Enfin, Maurice Maeterlinck nous a donné l’œuvre la plus géniale de ce temps, et la plus extraordinaire, et la plus naïve aussi, comparable – et oserai-je le dire ? – supérieure en beauté à ce qu’il y a de plus beau dans Shakespeare. Cette œuvre s’appelle
Octave Mirbeau
Maeterlinck apparaîtra alors comme un auteur romantique maniéré à l’extrême, chez lequel les scènes frisent souvent le ridicule alors qu’il est en réalité un précurseur profondément sérieux et subtil d’un théâtre à venir qui célébrera en lui son père-fondateur.
Rainer Maria Rilke
Il ne faut pas s’y tromper. Maeterlinck est un iconoclaste. Au-delà du théâtre, c’est un véritable changement de paradigme en littérature que laisse entrevoir celui auquel le romantique allemand Novalis avait soufflé la phrase admirable : C’est là où l’homme semble sur le point de finir que probablement il commence.
Maeterlinck, disait Gourmont dans Le Livre des masques, fait partie des êtres douloureux qui se meuvent dans le mystère de la nuit.
Le biologiste Jean Rostand rendit en 1965 un hommage éclatant à l'auteur de La Vie des abeilles :
Dans cette
Vie des abeilles, de genre inclassable comme le sont beaucoup de vrais chefs-d’œuvre, Maeterlinck nous communique, nous fait partager l’émotion qu’il éprouve lui-même devant ce petit univers que constitue une ruche. Émotion que provoquent en lui non seulement l’aspect visible, le spectacle fascinant et pittoresque de la frémissante cité, mais aussi tout ce qui fait la vie profonde de ses habitants, l’intimité de leurs mœurs, le secret des consignes séculaires que leur imposent les besoins de la collectivité et les nécessités de l’espèce.
Reproduction, sexualité, parthénogenèse, rivalité des reines, soins donnés aux jeunes, discipline sociale, soumission de l’individu au groupe : sur tout cela, il médite, s’interroge passionnément… Par la vertu de son génie, Maeterlinck fera entrer dans le patrimoine littéraire un peu de l’âme du naturaliste. La Princesse Maleine. Existe-t-il dans le monde vingt personnes qui la connaissent ? J’en doute. […] on ne manquera pas d'être frappé à la fois par le force révolutionnaire du dramaturge fondée paradoxalement sur l'invisible, et par l'audace d'une écriture qui a libéré la scène française et qui, avec celle de Anton Tchékhov et de Henrik Ibsen, a transformé la conception du drame, renversant, au nom de "l'Inconnaissable", les conventions du théâtre psychologique et de réalisme. Chaque pièce est replacée dans le contexte de la carrière du dramaturge et dans l'intérêt du théâtre. Il s'agit de permettre au lecteur de juger de la production théâtrale d'un auteur dont certaines pièces sont considérées comme annonciatrices de la modernité. […] La princesse Maleine, La princesse Isabelle, Aglavaine et Sélysette, Le sel de la vie, etc.), un consacré à la Vie de la nature (La vie des abeilles, L’intelligence des fleurs, La vie des fourmis…) et un au Réveil de l’âme (La sagesse et la destinée, L’autre monde ou le cadran stellaire…) Vous avez compris : une somme.
Maeterlinck, c’est le poète de l’inconnaissable, de la suggestion, du symbolisme, du mystère, de l’interprétation mystique du réel. Et en même temps l’observateur de la nature, qui est transcendée chez lui comme une émanation au-delà du réel. Dans ce coffret, il y a de quoi picorer des perles d’écriture et de pensée.
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