Je brode dans la nuit ton visage de mère,
tes yeux si bleus et fous et ton regard si
doux !
Ma mémoire en est pleine et mes mains
te dessinent, t’appellent tout près de moi,
en ces jours difficiles, où tout me semble si
fragile.
Ta perte pour moi fut comme un cataclysme,
du haut de mes 15 ans et dans mon cœur en
friches.
Oh ne parlons pas de mon corps meurtri,
devenu un tombeau pour mes rires,
mes sourires et jusqu'à mes grands rêves,
car mutique il pleurait !
Vois tu oh ma mère cet homme que j'aime tant,
pour lequel et pour nous, je ne cesse de grandir,
de fleurir mes ans ?
Sais tu oh ma mère que son silence est or,
alors que le mien dans l'encre vagabonde,
pour que bruissent ses yeux dès lors qu'il songe
à moi, lorsqu'il me lit parfois ?
NINA
V
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