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Une dame discrète.

Chaque jour passe dans ma rue une dame très discrète.  Elle part l’été avec qq fleurs et l’hiver avec son parapluie. Personne ne la connaît. Cette dame a l’air délicat et malgré les grands froids, elle sort comme pour se purifier.

Dans le village, certains disent qu’elle est venue habiter ici pour panser ses plaies. Il y a bien longtemps, cette dame très jolie avait rencontré un charmant jeune homme qui avait pris le temps de la séduire, il l’avait parée de toutes les qualités et il la trouvait charmante.

Tombée sous le charme, elle s’installa avec lui dans un petit nid en ville. Une nouvelle vie commençait.  Au fil du temps, elle remarqua qu’il lui faisait des réflexions diluées certes et toujours adroitement tournées  et dans son intérêt.  Elle le trouvait attentionné et amoureux.

Ensuite, les dévalorisations se multiplièrent entraînant un doute lancinant et elle sentit qu’elle perdait confiance en elle.  Les paroles de son mari lui faisaient mal et même s’il continuait à être bien présent. Son mari choisît souvent de l’ignorée ou de ne pas répondre à ses questions dans le but de la contrôler. Elle étouffait.

Au fur et à mesure des années, elle s’aperçut que tout était passé au peigne fin, la critique faisait de plus en plus mal. Tenir sa maison, s’habiller, s’occuper des enfants, elle croulait sous le poids de toutes les responsabilités n’ayant plus aucun recul sur la situation. Sa vie était devenue un enfer.

Son mari se montrait charmant à l’extérieur et un despote toujours insatisfait à la maison, colérique, mentant, allant de contre-vérités en contre-vérités et l’isolant de son entourage.

Elle vivait néanmoins des périodes d’accalmie où elle retrouvait la magie de la séduction.

Cette pauvre dame se réduisait au néant dans sa prison dorée.

Un jour plus sombre que d’autres, les insultes sont arrivées, souillon, folle, malade… . Elle décida de partir.  Lors de la séparation, la violence éclatât.

Elle  découvrît  que devant le juge, le manipulateur se présentait comme une victime reprenant ses griefs contre elle. Il arriva à abuser le juge comme elle l’avait été. Ce fut lui la victime. Meilleur avocat et plus convaincant qu’elle, il avait maîtrisé l’art de la comédie et du mensonge.

Pour garder ses enfants, elle dut faire profil bas. Les droits de visite et hébergement  continuaient à détruire ses enfants et elle-même. Elle prît sur elle encore une fois.

Le temps passa et après toutes ces violences, elle s’isola pour mieux se reconstruire. Depuis lors, elle vit seule dans son monde loin du bruit des hommes.

 

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Commentaires

  • La victime réduite au silence, coupable et manipulée vit de sombres moments avant qu'un déclic vienne la sortir de cet enfer. Il faut trop longtemps parfois.

  • Trop souvent vrai !

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