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Ecole vietnamienne (Huê, dans la Cité interdite)
Comme j'ai pu le constater du nord au sud l'école vietnamienne de peinture est particulièrement dynamique. Partout, du moins dans les régions touristiques, des peintres créent, s'affirment et exposent dans des galeries ou de simples échoppes. Capables de s'adapter aux goûts de tous les publics, ce sont aussi de remarquables copistes. Mais ce sont bien sûr les toiles originales, mariant tradition et innovation qui ont retenu mon attention.
Ecole vietnamienne (Hôi An, Art Gallery 31)
Je ne présente pas nécessairement les grands maîtres d'aujourd'hui, du moins reconnus comme tels, côtés et catalogués, mais j'ai glané ça et là quelques oeuvres qui m'ont vraiment accroché l'oeil et le coeur. Je ne connais généralement pas leurs auteurs, aussi je vous les livre telles quelles dans une petite galerie vivante et authentique.
La seule réserve que j'émettrais c'est que lorsque ces artistes tiennent un idée, ils la déclinent un peu trop quitte à créer de nouveaux stéréotypes et à perdre leur âme. Nous pouvons cependant leur faire confiance pour éviter cet écueil.
D'ailleurs Jean Gallotti prédisait déjà en 1931 "Qui sait si la renaissance de l'art ne viendra pas, un jour, de quelque région très lointaine ?" dans un article "L'Ecole des Beaux-Arts d'Hanoï" (in L'Illustration, hors série, juillet 1931).
Alors, à vous d'en juger...
Ecole vietnamienne (exposé sur une île du delta du Mékong).
Pour terminer une curiosité...
Trait puissant, proche de la calligraphie, on sent ici l'influence de la grande tradition chinoise depuis "Les peintres des Tang* qui excellaient dans la peinture de chevaux étaient nombreux, mais Cao Ba* et Han Gan* sont les plus fameux. Leurs principes étaient nobles et anciens, et ils ne cherchaient pas la ressemblance formelle.", écrivait déjà le peintre et lettré Zhao Meng Fu*.
Le pittoresque de l'histoire est que j'ai pris cette photo dans un... dépotoir de Hôi An où cette toile était reléguée ! Lavis lacéré.
Michel Lansardière (texte et photos)
* Dynastie Tang 618-907, Cao Bao ca 74-770, Han Gan ca 706-783, Zhao Meng Fu 1254-1322.
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Un vieil article qui reapprait, c'est très plaisant de le revoir vivre, ainsi mes billets sont toujours lus. Merci Palmina.
Magique!
Merci Valériane pour cette appréciation.
Quelle que soit la discipline il est toujours bon de se frotter à d'autres cultures. Les Vietnamiens sont à la fois patients, persévérants et observateurs. Mais Marie-Josèphe tu sais cela, tes aquarelles allient spontanéité et fine observation de la nature, certainement acquises lors de marches. Respiration et observation, la randonnée est bonne école.
Avec toute mon amitié.
je revois ce matin avec plaisir ces peintures vietnamiennes de toute beauté, quel talent ! je sais qu'en aquarelle l'étude de cette discipline commence par apprendre à respirer, et ceci dure un certain temps avant de pouvoir toucher à un pinceau - en Europe nous en sommes très loin ! mj
magnifiques chevaux, qui pourrait croire que tu les aient photographiés dans un dépotoir ! ?
Merci Michel. Je me bats pour l'instant avec mon nouveau portable W 8 .C'est une horreur à mon âge d'avoir voulu changer de PC.
Hôi An c'est aussi une rue principale avec ses boutiques coquettes
lampions et lumières... mais comme pour toute ville, même classée, il faut aussi voir ses arrière-cours et proches faubourgs. Et bien souvent les déclassés sont délogés avant rénovation, pour ainsi faire place nette aux hôtels qui ne manqueront pas de s'y installer.
Merci Jacqueline de me suivre (dans la première partie je montre l'origine de la peinture contemporaine vietnamienne avec l'école de Hanoï).
N'ont-ils pas des obligations vis-à-vis de l'Unesco ? Quel désarroi dans cette belle photo. Mais aussi un bien beau sujet de travail pour un artiste.A vos pinceaux. Bonne journée ensoleillée. Amitiés
Oui, cette dernière toile était vraiment dans une décharge ! De grand format, le lavis était lacéré sur sa gauche, avec un sceau en bas gauche (et peut-être un colophon), et ainsi abandonné (pas d'outil pour le désencadrer, il aurait fallu l'enrouler, et à vrai dire je n'y ai même pas pensé ! Ensuite il a plu !). Hôi An, bien que très fréquenté par les touristes et classé au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, a des abords encore bien déshérités :
Merci Jacqueline pour la visite. A bientôt.
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